Nizar Baraka: «Il n’y a aucun lien de causalité entre l’encensement des nuages et les inondations du Sud-Est»

Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau.

Revue de presseIntervenant le mardi 29 octobre lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a démenti les rumeurs sur l’existence d’un lien entre les opérations d’encensement et les inondations dans le Sud-Est du Royaume. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 30/10/2024 à 20h48

Le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a indiqué que le Maroc avait exécuté 70 opérations d’encensement des nuages au cours de l’année en cours, dont 30 au sol et 40 par avion, tout en précisant que cette technique est utilisée dans trois régions uniquement.

Intervenant le mardi 29 octobre lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre a souligné que «la technique des pluies artificielles nécessitait des outils spécifiques et n’était effectuée que lorsque les nuages sont suffisamment chargés de gouttelettes, d’autant qu’il s’agit d’une opération coûteuse», rapporte Al Ahdath Al Maghribia du jeudi 31 octobre 2024. Il a indiqué que cette opération était réalisée actuellement dans trois régions, en l’occurrence Azilal, El Hajeb et Beni Mellal où se trouve une équipe spécialisée pour la mettre en œuvre.

Le ministère, poursuit Baraka, a décidé de l’élargir pour englober toutes les régions montagneuses du Royaume. Il a, par ailleurs, démenti les rumeurs laissant entendre que les inondations qui ont touché les régions de l’Est et du Sud-Est avaient été causées par l’encensement des nuages.

D’ailleurs, précise Baraka, cette technique n’a pas été utilisée avant le déclenchement des crues dans ces régions. «L’encensement des nuages est soumis à un programme scientifique précis qui respecte des normes internationales en surveillant et en analysant les conditions météorologiques. Les spécialistes évitent de provoquer les pluies artificielles dans les cas extrêmes accompagnés de bulletins d’alerte et de prévisions de fortes pluies», précise le ministre.

Le Maroc, poursuit le même intervenant, a depuis 2021 réalisé 140 opérations d’encensement des nuages, dont 70 durant l’année en cours contre 22 en 2023, 27 en 2022 et 21 en 2021. Le ministre a, en outre, indiqué que le Maroc était considéré comme faisant partie des rares pays qui disposent des moyens nécessaires pour provoquer des pluies artificielles.

«Le Royaume a, en outre, accumulé une longue expérience dans ce domaine qui lui a permis d’en faire bénéficier de nombreux pays africains amis», note Nizar Baraka.

Il faut rappeler que le Maroc a commencé à utiliser cette technique depuis les années 80 du siècle dernier. Le défunt Roi Hassan II avait lancé en 1984 une initiative dénommée «Al Ghait» dédiée à l’encensement des nuages pour faire face aux conséquences de la succession des années de sècheresse.

Par Hassan Benadad
Le 30/10/2024 à 20h48