Selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), diffusé le dimanche 3 mars, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a déféré devant le parquet de la Cour d’appel de Nador une trentaine de personnes, dont trois éléments des forces publiques, pour leur implication présumée dans la constitution d’une bande criminelle spécialisée dans le trafic de drogues à l’échelle internationale, l’immigration clandestine et la traite d’êtres humains.
Les arrestations opérées dans le cadre de cette affaire ont eu lieu dans les villes de Nador, Bni Nsar, Guercif et Fès. Les investigations menées en étroite collaboration avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) ont établi que les prévenus auraient facilité des opérations de trafic de drogues et d’immigration clandestine depuis les côtes de la région de Nador, grâce à des bateaux pneumatiques rapides (les fameux «Go Fast») importés d’Espagne, en contrepartie d’importantes sommes d’argent, explique la même source.
Selon la DGSN, les membres de cette bande criminelle avaient établi une répartition précise des rôles entre ceux qui recherchaient des candidats à l’immigration clandestine, ceux qui les hébergeaient et ceux qui facilitaient leur acheminement vers l’autre côte de la Méditerranée. Le tout en profitant des «voyages» pour transporter des cargaisons de drogue, notamment du cannabis et de la cocaïne.
Lors de perquisitions effectuées dans les domiciles des mis en cause, les enquêteurs ont pu saisir pas moins de 129 kilogrammes de résine de cannabis et 600 grammes de cocaïne, ainsi que neuf voitures aux immatriculations douteuses, une embarcation pneumatique et des sommes d’argent provenant probablement des activités criminelles de ce réseau.