Moqadem: Un fonctionnaire en voie d’extinction

La généralisation de l'informatique dans les mouqataa risque d'être fatal pour les auxiliaires de l'Etat. . DR

Revue de presseKiosque360. La généralisation de l’informatisation des données au ministère de l’Intérieur devrait révolutionner le rapport entre citoyens et administration.

Le 30/12/2014 à 20h30

«L’ordinateur menace les auxiliaires d’Etat». C’est le titre qu’a choisi Assabah, dans son édition du 31 décembre, pour parler de la généralisation de l’informatisation des données de l’Etat civil. Le journal nous apprend que le département de l'Intérieur a prévu des sessions de formations au profit des chioukhs et moqadems pour se servir des nouvelles technologies. «Chose qui a fait que de nombreux auxiliaires d’Etat analphabètes, en matière de technologies, envisagent de démissionner au cas où on les obligeraient à suivre cette formation», écrit Assabah, qui cite une source haut placée au ministère de l’Intérieur, qui n’écarte pas «la possibilité de se séparer de plusieurs chioukhs et moqadems qui ne savent pas se servir d’un ordinateur».

Assabah explique que cette décision de former les auxiliaires d’Etat aux nouvelles technologies s’inscrit dans la volonté du département de Mohamed Hassad d’équiper préfectures, communes et annexes administratives d’un réseau d’échanges de données. A ce titre, le journal explique que jusque-là, 1.064 unités administratives ont déjà été équipées. Elles atteindront 1.240 d’ici quelques semaines. Cette opération nécessitera donc quelque 5.000 ordinateurs et la formation de plus de 6.500 cadres. «Ce dispositif devrait permettre d’avoir des retombées positives, notamment en matière de délais de traitement des dossiers Ramed, des candidatures pour le pèlerinage, des demandes de passeport, mais aussi des élections», peut-on lire dans les colonnes du quotidien.

Au sujet des élections, le journal explique que le service des systèmes d’information du ministère de l’Intérieur sera très sollicité au cours de 2015, une année électorale. Les équipes de Hassad devraient mettre à jour les différentes applications en fonction du nouveau découpage des communes, mais aussi en créer de nouvelles pour décentraliser la gestion du scrutin communal. Une tâche qui ne leur fait pas peur à en croire Assabah qui oublie cependant d’expliquer que ce chantier de e-gouvernement a pris beaucoup de retard.

Par Fahd Iraqi
Le 30/12/2014 à 20h30