Meknès: un médecin chef d’un réseau d’avortement clandestin

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Revue de presseKiosque360. Sur la base de renseignement précis de la DGST, les services de la police de Meknès viennent de démanteler un réseau de trafic de médicaments de contrebande et d’avortement clandestin. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 17/04/2022 à 19h54

C’est un grand coup de filet que vient de réaliser la brigade de la police judiciaire de Meknès, sur la base de renseignements fournis par la Direction générale de la sécurité territoriale (DGST). Un vaste réseau spécialisé dans l’avortement clandestin vient d’être démantelé, et ses membres seront traduits en justice.

C’est Assabah qui rapporte l’information dans son numéro du lundi 18 avril. D’après la même source, deux subsahariens, ainsi qu’une femme qui s’est récemment faite avorter en recourant aux services de ce réseau, font partie des personnes arrêtées.

Selon les premières révélations faites par Assabah, parmi les huit membres de ce réseau arrêtés figure également un médecin. C’est ce dernier qui opérait les avortements en dehors de tout cadre réglementaire et légal. Les individus impliqués sont également soupçonnés de trafic de médicaments et de contrebande.

Dans le détail de l’affaire, ajoute le journal, ce réseau s’était spécialisé dans la recherche et l’identification de femmes enceintes susceptibles de succomber à une tentation d’avorter. Ses membres les plaçaient alors dans une clinique privée de la ville de Meknès où des médicaments de contrebande ainsi que des injections leur sont administrés pour déclencher l’avortement.

Comme le pécise Assabah, l’interpellation du médecin a eu lieu jeudi dernier juste après l’avortement dans cette même clinique d’une jeune femme, sachant que les complices subsahariens ont été, eux, arrêtés en détention de plus de 1000 comprimés de médicaments de contrebande utilisés dans les avortements.

Il est à noter que sur les huit personnes arrêtées, sept ont été placées en détention provisoire en attendant l’achèvement de l’enquête menée sous la supervision du parquet, tandis que la huitième personne, la femme qui venait de se faire avorter est suivie dans un établissement de santé.

Les accusés risquent des peines de prison allant de 1 à 5 ans, sauf si la Justice retient le caractère aggravant qu’est la réalisation non pas d’une, mais de plusieurs avortements. Dans ce cas, des peines beaucoup plus lourdes pourraient être prononcées.

Par Fayza Senhaji
Le 17/04/2022 à 19h54