La décision du ministère de la Santé de baisser les prix de 100 médicaments a remis sur le devant de la scène le conflit entre les pharmaciens et les cliniques privées. Les pharmaciens accusent ouvertement les cliniques de les concurrencer déloyalement en vendant des médicaments directement aux patients. Ce que l’Association nationale des cliniques privées dément catégoriquement.
Dans une déclaration au quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 15 et 16 février, le président de l’association, Dr Redouane Semlali, a fait savoir que son association avait déjà adressé une correspondance aux pharmaciens les invitant à dénoncer les cliniques qui vendent des médicaments, afin de prendre les mesures qui s’imposent. Mais, a-t-il dit, les pharmaciens n’ont rien signalé en ce sens.
Du côté des pharmaciens, la Fédération des syndicats des pharmaciens a soulevé la problématique dans sa globalité, en appelant le ministère de la Santé à agir afin d’améliorer la situation des professionnels. A ce propos, la Confédération des syndicats des pharmaciens a appelé le ministre à concrétiser l’accord conclu entre les deux parties, qui se veut une feuille de route pour répondre aux doléances des pharmaciens.
Mais, indique le quotidien, l’actuel ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, n’aurait pas réagi en faveur des pharmaciens en autorisant la délivrance des médicaments hors des circuits conventionnels. Ce à quoi les pharmaciens ont répliqué, en faisant savoir que le code n’exclut aucun médicament de la vente dans les pharmacies. Concernant la baisse du prix des médicaments, la confédération des syndicats des pharmaciens a mis en garde contre une décision qui pousserait les laboratoires à ne plus fabriquer les médicaments dont les prix baissent.