Encore une soirée arrosée qui tourne mal pour ses organisateurs et leurs clients. Les services de la gendarmerie de Marrakech ont fait une descente dans un Riad de la ville, transformé en boîte de nuit. L’opération s’est soldée par l’arrestation de dizaines de personnes.
Les faits sont rapportés par Assabah dans son édition du lundi 21 décembre. La publication écrit que l’intervention a eu lieu dans le cadre du contrôle du respect des dispositions sanitaires en vigueur, dont le respect du couvre-feu nocturne. Informés sur une activité suspecte dans ce Riad, où les clients avaient pris pour habitude de s'y rendre peu avant minuit et n’en ressortir qu’après 6 heures du matin, les éléments de la gendarmerie ont mené dans la nuit de vendredi à samedi dernier une opération coup de poing pour y mettre un terme.
Cette opération s’est soldée par l’interpellation de pas moins de 21 personnes, dont les gérants du lieu, une danseuse du ventre et des clients, hommes et femmes. Des mandats de recherche ont également été émis pour tenter de retrouver le fournisseur d'alcool de ce lieu. Le journal précise que toutes les personnes prises dans ce flagrant délit ont été placées en garde à vue, avant d’être présentées dans l’après-midi du samedi devant le procureur du Roi, qui a ordonné leur placement à la prison de l’Oudaya, en attendant leur passage devant la justice.
Selon les premiers éléments révélés par Assabah, le Riad en question appartient à une ressortissante étrangère qui le loue à un Marocain. Ce dernier, profitant des «opportunités» qu’offrent la crise sanitaire, et notamment la fermeture des établissements de divertissement, a décidé de transformer le Riad en boîte de nuit.
Il faut dire que le lieu présentait bien des atouts pour attirer une clientèle avide de soirées arrosées et auxquelles le monde de la nuit manque cruellement, depuis l'instauration de mesures de lutte contre la pandémie. Des chambres, une piscine et d’autres équipements de loisirs s’y trouvent, de quoi offrir aux clients des soirées inoubliables, même si cela doit se faire dans une totale infraction des dispositions de la législation régissant l'état d'urgence sanitaire. .
Mais c’était sans compter l’intervention de la gendarmerie qui, en plus de la transgression de l’état d’urgence, a également relevé la vente d’alcool sans autorisation. Des boissons alcoolisées, qui plus est, d’origine inconnue.
En attendant de connaître le sort des personnes arrêtées lorsqu’elles passeront devant le tribunal, Assabah fait remarquer que cette opération, menée par la gendarmerie, n’est pas isolée. Elle fait, en réalité, partie d’une vaste stratégie mise en place pour lutter contre la transformation de villas et d'autres habitations en établissements de divertissement, clandestins et illégaux. Et à Marrakech, il semblerait qu’il y en ait beaucoup...