Le secteur de gestion déléguée du service de propreté et de collecte des déchets ménagers et assimilés dans la ville de Marrakech se détériore. Les conditions de travail sont jugées indignes, le cahier de charges n’est pas respecté et environ 70 éboueurs ont été mis à la rue sans aucune explication.
C’est le constat dressé par les sources du quotidien Al Akhbar qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 18 et 19 décembre. Cette situation a poussé les éboueurs des sociétés assurant la gestion déléguée du service de propreté et de collecte des déchets ménagers et assimilés dans la ville à s’engager dans une série de protestations en vue de défendre leurs droits.
D’après les sources du quotidien, les bureaux syndicaux des ouvriers de l’entreprise «Arma» ont tracé une feuille de route de leur mouvement de colère, allant du port du brassard noir à partir de lundi prochain jusqu’à une grève de quarante-huit heures prolongeables, en passant par un sit-in, mardi, devant le siège du conseil de la ville de Marrakech.
Ce mouvement de protestation intervient après celui du mois passé, qui dénonçait déjà les conditions du travail et le non-respect du cahier des charges liant les deux entreprises chargées du secteur à la ville de Marrakech. Les éboueurs, font savoir les sources du quotidien, travaillent sans contrat, pourtant mentionné dans le cahier des charges.
Ces contrats de travail devaient être signés dans le cadre des deux conventions relatives à la gestion déléguée du service de propreté (collecte des déchets ménagers et nettoyage des rues) pour une durée de sept ans, indiquent les sources du quotidien.
Mais, en plus de la non-signature des contrats, l’une des entreprises a mis à la rue pas moins de 70 ouvriers sans aucune explication et sans aucune indemnité. Ce qui a ravivé la grogne dans le secteur de la gestion déléguée du service de propreté et de collecte des déchets ménagers et assimilés à Marrakech que les rapports de la cour des comptes avaient déjà épinglés.