Nicoletta Bortolotti a été grièvement blessée à la tête et à l’œil, souffrant d’un traumatisme crânien accompagné d’une perte temporaire de connaissance. Dans son témoignage, elle raconte en détail son agression et revient sur ces instants de panique et de douleur: «Ils m’ont jetée violemment au sol, sur le pavé. J’ai perdu connaissance et j’avais une entaille de deux centimètres sur trois à la tête, laissant apparaître l’os.»
Malgré la violence de l’agression, le récit souligne l’aide rapide apportée par les habitants et commerçants du quartier, ainsi qu’un sans-abri qui s’est levé de son carton pour l’aider. Son mari et plusieurs riverains l’ont transportée jusqu’au riad où ils logeaient, avant de l’emmener en taxi vers un hôpital, craignant qu’une ambulance n’arrive à temps.
À l’hôpital, médecins et infirmières se sont mobilisés rapidement: sutures, examens ophtalmologiques, radios et soins pour son traumatisme crânien. Les policiers marocains, présents sur place, ont immédiatement pris sa déposition et ouvert une enquête judiciaire sous la supervision du parquet.
Rappelons que, selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la police de Marrakech a interpellé un homme de 29 ans le 3 décembre, au lendemain de la diffusion de la vidéo de l’agression sur les réseaux sociaux. Le suspect a été appréhendé en flagrant délit de possession du téléphone portable volé à la victime. L’enquête a permis de récupérer l’objet volé et d’identifier les deux autres complices. Le second suspect se trouve lui aussi en détention dans le cadre d’une autre affaire.

Le témoignage de la victime détaille également les complications rencontrées pour quitter le Maroc après l’agression. Malgré le certificat médical et la déclaration de police, la famille s’est heurtée à l’exigence du visa du consulat italien à Casablanca, les contraignant à rester à Marrakech plusieurs jours supplémentaires. L’écrivaine décrit le stress et la souffrance liés à cette attente, aggravée par les effets du traumatisme crânien.
Une reconnaissance émue pour la population marocaine
Malgré ce traumatisme, la touriste italienne met en avant la bienveillance et la solidarité rencontrées tout au long de son séjour forcé. Commerçants, chauffeurs de taxi, policiers et habitants lui ont témoigné attention et soutien. «J’ai découvert un pays profondément humain, rempli de gentillesse et de solidarité», écrit-elle sur Facebook.
La vidéo de l’agression a largement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant un élan de compassion à travers tout le Maroc.
L’écrivaine espère que les jeunes auteurs présumés de ce crime prendront conscience de la gravité de leurs actes, sans pour autant voir leur avenir irrémédiablement compromis.
Après quelques jours de démarches administratives et de récupération, Nicoletta Bortolotti a pu rentrer en Italie avec sa famille, marquée par l’expérience mais profondément touchée par la solidarité et l’humanité dont elle a été témoin.







