Le nombre de Marocains désirant se rendre en Israël ne cesse de croître, mais les visas constituent un obstacle à ces échanges. C’est ce qu’a annoncé Shai Cohen, chef de la représentation diplomatique de Tel-Aviv à Rabat, lors d’une conférence de presse organisée mardi 6 juin à l’occasion de la fête nationale de son pays.
Conscient de cette situation, le diplomate a signalé que des efforts étaient déployés pour faciliter la procédure de délivrance des visas. De son côté, le bureau de liaison de Rabat à Tel-Aviv fait de même pour les Israéliens souhaitant se rendre au Royaume.
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«Il est vrai qu’il existe un déséquilibre entre les touristes israéliens au Maroc et les touristes ou hommes d’affaires marocains se rendant en Israël», a-t-il relevé. Selon les dernières statistiques touristiques, près de 6.893 visiteurs israéliens ont voyagé au Maroc au cours des quatre premiers mois de 2023, ce qui représente une proportion considérablement plus élevée que celle des Marocains se rendant en Israël, estimée à 1.400 d’après le bureau central des statistiques israélien.
Le chef du bureau de liaison reste optimiste. «D’après ce que je ressens et constate ici, je pense que ce flux va croître très rapidement», a-t-il affirmé. Face à cette perspective, il estime nécessaire de trouver les meilleures solutions afin de faciliter l’obtention des visas. «Il n’y aura pas d’exemption de visas, du moins pas dans un futur proche. Cependant, il existe des moyens de faciliter et de simplifier l’octroi de visas», a-t-il précisé.
Des visas à entrées multiples
Pour Shai Cohen, différentes approches peuvent être envisagées. Par exemple, pour les hommes d’affaires qui se déplacent fréquemment entre les deux pays pour des raisons professionnelles, il serait nécessaire de leur délivrer un visa à entrées multiples plutôt qu’un simple visa à entrée unique. De même, il existe des possibilités d’alléger les procédures pour les visas de travail ou les visas d’étude.
Le diplomate a également partagé son expérience en tant que consul général d’Israël à Istanbul, où des mesures similaires ont été mises en place pour faciliter l’obtention de visas, en particulier pour les hommes d’affaires turcs qui souhaitaient faire des affaires en Israël. «Je pense que cela pourrait se produire également ici, au Maroc», a-t-il conclu.