Marché de gros de Casablanca: des commerçants taxés à l’insu du fisc

Le marché de gros des fruits et légumes de Casablanca.

Le marché de gros des fruits et légumes de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Le marché de gros de fruits et légumes de Casablanca plonge dans l’anarchie. Des intermédiaires, des mandataires, des propriétaires de magasins et d’autres spéculateurs imposent leur propre loi, allant jusqu’à taxer les commerçants à l’insu du fisc. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 27/06/2022 à 19h11

Plusieurs millions de dirhams partent en fumée au marché de gros de fruits et légumes de Casablanca à cause de l’anarchie et des circuits de spéculation. Ce qui pénalise les agriculteurs et les commerçants et fait perdre à la commune urbaine de Casablanca des recettes importantes. Et au bout de la chaîne, les consommateurs payent très cher le prix de cette anarchie.

D’après le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du mardi 28 juin, des intermédiaires, des mandataires qui se partagent les carreaux du marché de gros de fruits et légumes de la capitale économique, des propriétaires de magasins et d’autres spéculateurs ont installé des circuits qui servent leurs propres intérêts. «La taxe de 7% de la valeur totale de la marchandise, dont 1% part aux mandataires, frôle les 10%, soit une augmentation de 3% sans aucune référence règlementaire», indiquent les sources du quotidien.

En effet, les mandataires étaient les premiers à revoir à la hausse la taxe de 1% pour atteindre 1.20%, sans même aviser les autorités compétentes. Au niveau du système de pesage, d’autres intermédiaires ont imposé leur propre taxe informelle de 20 dirhams, sachant que ce service est inclus dans la taxe des mandataires, précisent les sources du quotidien, qui citent un rapport de la commune urbaine de Casablanca.

De même, d’autres ont inventé une taxe de 20 dirhams pour les opérations de chargement et de déchargement, qui relèvent également des compétences des mandataires. Le comble, fait remarquer le quotidien, est que ces vingt mandataires qui se partagent les carreaux du marché de gros de fruits et légumes se trouvent dans une situation irrégulière depuis 1993. Ces pratiques frauduleuses qui impactent directement les consommateurs tombent sous le coup des articles 234 et 244 du code pénal, ajoutent les mêmes sources.

Le marché de gros de fruits et légumes de Casablanca, qui a généré 150 millions de dirhams en 2021, regorge de diverses activités formelles et informelles entre les fellahs, les commerçants, les faiseurs de marché, les grossistes, mais aussi de marchands ambulants et autres vendeurs au détail. 

Par Mohamed Younsi
Le 27/06/2022 à 19h11