Lutte contre le tabagisme: des ONG appellent à une stricte application de la législation

Mégots de cigarettes.

Revue de presseLes membres d’associations médicales et scientifiques ont signé une pétition dans laquelle ils appellent le ministère de la Santé et de la protection sociale à appliquer strictement les termes de la loi anti-tabac. Dans la lettre qui accompagne cette liste, les signataires décrivent certaines répercussions du tabagisme sur la santé, avant tout le cancer des poumons, une forme de cancer qui est la première cause des décès dûs à cette maladie au Maroc. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 05/06/2024 à 18h59

À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, fixée par l’ONU au 31 mai, l’Association Dar Zhor, en partenariat avec plusieurs associations médicales, a décidé de lancer un appel urgent au ministère de la Santé pour une application stricte des termes de la loi anti-tabac, afin de protéger les Marocains des répercussions du tabagisme sur leur santé.

L’ONG, qui lutte contre les diverses formes que peut prendre le cancer, met en garde contre les effets du tabac, responsable d’un important taux de mortalité parmi les fumeurs, indique Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 6 juin 2024.

Ces statistiques, explique le quotidien, sont alarmantes, car le nombre de cas de cancers des poumons, souvent causés par le fait de fumer, est en hausse, avec chaque année 8.825 nouveaux cas répertoriés, ce qui fait de cette forme de cancer la première cause des décès dûs à cette maladie au Maroc.

L’Association Dar Zhor explique que 87% des cas de cancers des poumons sont dus au fait de fumer.

Ces estimations incitent à entreprendre des mesures urgentes et rigoureuses, en veillant à l’application des lois d’ores et déjà adoptées, mais non appliquées, assure l’ONG, qui met en garde contre la nocivité du tabagisme passif auquel sont exposées 40% des femmes et des hommes dans les espaces publics.

Pour cette raison, des associations médicales et scientifiques ont initié une pétition pour faire appliquer la législation, en renforçant les opérations de contrôle et en prenant des sanctions à l’encontre des contrevenants.

Les signataires de cette pétition appellent aussi au lancement d’une campagne de sensibilisation, afin d’informer le public des dangers du tabac, mais aussi des cigarettes électroniques, dont l’usage est en forte hausse.

Les signataires de cette pétition veulent aussi que les boutiques commercialisant des vapoteuses soient réglementées, et que leur installation près des établissements scolaires soit interdite.

Par ailleurs, l’association des pneumologues du Maroc, ainsi que d’autres ONG de lutte contre le cancer, lancent un appel aux autorités afin que des mesures soient entreprises pour garantir à tous un air sans fumée de tabac passivement respiré afin, ont-ils déclaré, de «renforcer l’image du Maroc en tant que ‘nation progressiste’ dans le domaine de la santé publique».

Les leaders de l’association Dar Zhor soulignent, quant à eux, que le Maroc a ratifié la convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte antitabac dont l’article 8, insistent-ils, mentionne le fait qu’«il importe de protéger les citoyens contre une exposition à la fumée du tabac».

L’ONG rappelle aussi l’existence du Dahir 1.91.112 du 26 juin 1995, interdisant notamment la consommation de tabac dans certains lieux publics, un texte de loi dont certains termes ne sont pas toujours appliqués.

Par Hassan Benadad
Le 05/06/2024 à 18h59