L’infidélité à l‘heure des réseaux sociaux

DR

Revue de presseKiosque360. Les Marocains recourent de plus en plus aux réseaux sociaux pour tromper leurs conjoints. Quand ce n’est pas Facebook, c’est alors d’autres applications comme Wattsapp ou Viber. Al Akhbar a mené l’enquête.

Le 21/02/2015 à 00h31

En 2013, un tribunal de la famille a eu à statuer au sujet d’une affaire assez particulière. Après plusieurs années de mariage, un mari avait intenté un procès à sa femme pour adultère : il avait fini par découvrir que cette dernière le trompait avec un ami qu’elle avait connu sur Facebook. Pour soutenir sa plainte, il avait fourni un enregistrement des communications que les tourtereaux s’échangeaient sur ce réseau social. Le procès avait débouché sur un divorce.

Al Akhbar, avec force témoignages, reproduit l’histoire de ménages brisés à cause des réseaux sociaux. C’est le cas, entre autres, d’une femme mariée qui avait poussé l’audace jusqu’à envoyer des photos d’elle nue à son Roméo. Et cela ne s’arrêtait pas à ce stade puisque les deux amoureux se livraient à ce qu’on appelle le «sex-phone». Ce genre de pratique, explique Al Akhbar, a poussé les époux des deux sexes à espionner leurs moitiés. Surtout que désormais chose possible grâce aux mêmes technologies : Wattsapp, Facebook et Google+.

Al Akhbar rapporte d’autres histoires de couples séparés à cause (ou grâce) aux réseaux sociaux. C’est ainsi qu’un individu a découvert que sa jeune femme se livrait à des conversations plus qu’amicales avec un de ses contacts de Facebook. L’affaire s’est soldée par un divorce. Mais, auparavant, la jeune mariée a commis la bêtise de ne pas se déconnecter de son compte : c’est ce qui a permis à son mari de découvrir le tout une fois qu’il y a eu accès. 

Que dit la loi ?

Mustapha Chafie, avocat au barreau d’El-Jadida, cité par Al Akhbar, affirme que les enregistrements ou les captures d’écran ne pourraient être des preuves recevables, à moins que la mise sur écoute ne soit ordonnée par un procureur. Somme toute, cela nous ramène à la législation en vigueur en ce qui concerne les écoutes téléphoniques, les perquisitions des comptes bancaires et autres renseignements très personnels. De toutes les manières, réseaux sociaux ou non, l’infidélité a toujours été présente dans notre société. Au nord comme au sud, cela avait de tout temps provoqué des drames. Les réseaux sociaux, quand on est dans des localités connectées, ne font qu’aggraver les choses. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 21/02/2015 à 00h31