La mairie de Casablanca a décidé de retirer toutes les autorisations accordées aux proches et aux familles d’anciens et d’actuels élus, ainsi qu’aux fonctionnaires bénéficiant d’une rente d’exploitation du domaine public pour le stationnement des voitures, relaie le quotidien Assabah de ce mardi 18 février, précisant qu’un certain nombre de ces élus et fonctionnaires avaient obtenu des licences de gardiennage au profit des leurs.
La méthode est qualifiée de «frauduleuse», car ces rentes «familiales» génèrent des millions de dirhams chaque année.
«La mairie de Casablanca ne s’est pas contentée d’identifier ces licences abusives et de les retirer à leurs détenteurs, mais elle les a également encadrées dans un nouveau cahier des charges», écrit le quotidien.
Ce document, qui devait être présenté ce lundi 17 février 2024 lors de la deuxième séance de la session ordinaire du Conseil de la ville de février, établit des critères sociaux précis pour l’attribution des licences.
Les licences seront désormais accordées en priorité aux personnes en situation de précarité, telles que les personnes en situation de handicap, les veuves, les divorcées, les personnes sans revenus stables, celles âgées de plus de 40 ans sans emploi stable, ainsi que les chômeurs en capacité de justifier de leur situation par des documents officiels, explique Assabah.
Les bénéficiaires d’anciennes licences seront également prioritaires, à condition de répondre aux critères précités.
La possibilité d’obtenir une licence est également ouverte aux personnes sans ressources ayant une famille à charge, ou justifiant d’une ancienneté dans leur recherche d’emploi.
La municipalité impose plusieurs conditions pour limiter l’anarchie dans ce secteur, dont le respect de la superficie autorisée par la licence, qui ne doit pas dépasser 70 mètres au maximum sur un seul côté de la voie publique, ainsi que l’interdiction de toute expansion anarchique sur le domaine public.
Parmi les autres obligations, figurent le respect du lieu attribué sans possibilité de déplacement vers un autre endroit sans autorisation préalable, l’affichage d’une plaque d’identification mentionnant le nom du gardien, sa photo, son numéro de licence, le lieu de surveillance et le logo de la municipalité, ainsi que le port obligatoire d’un gilet uniforme arborant ce logo, conformément à un modèle établi par la municipalité.
La municipalité interdit également l’imposition de tarifs illégaux ou le recours à la force pour exiger un paiement, impose le respect des lois régissant l’exploitation du domaine public communal, interdit l’utilisation de la licence pour exercer d’autres activités et, enfin, exige la préservation de la propreté des espaces exploités, ainsi que l’information des autorités locales concernant les véhicules qui auraient été abandonnés.







