Liaisons maritimes spéciales avec l’Espagne: les billets hors de prix soulèvent la colère des voyageurs

Un ferry de la compagnie espagnole Balearia au port de Tanger.

Un ferry de la compagnie espagnole Balearia au port de Tanger. . DR

Revue de presseKiosque360. Les voyageurs vers l’Espagne par voie maritime sont en colère. Et pour cause, le prix d’un billet pour la traversée vers le voisin du Nord se négocie à 5.000 DH pour les lignes spéciales récemment autorisées par les autorités espagnoles.

Le 06/05/2021 à 23h31

Le quotidien arabophone Al Akhbar rappelle que bien avant la pandémie de coronavirus, les voyageurs empruntant les lignes maritimes reliant les ports marocains à ceux espagnols avaient exigé des contrôles, mais aussi une enquête pour déterminer qui sont les lobbies qui imposent leur loi quant aux prix instables et parfois astronomiques de la traversée. Cette poblématique est d’autant plus cruciale qu’elle constitue aussi un énorme obstacle pour la ruée des touristes européens vers le Maroc à partir de l’Espagne. Même les Marocains résidant à l’étranger se plaignent du désordre et de l’instabilité des prix imposés par les compagnies maritimes de transports de passagers entre l’Espagne et le Maroc, ce qui les incite parfois à choisir d’autres lignes que celles reliant les ports des deux rives de la Méditerranée. 

Al Akhbar ajoute que même le Conseil régional du tourisme de Tanger a protesté lui aussi contre les prix exorbitants des billets pratiqués par les compagnies maritimes. Il a même proposé une grille raisonnable qui serait à la fois dans l’intérêt des transporteurs maritimes en particulier et du tourisme au Maroc en général.

Selon certaines sources, non citées par Al Akhbar, ce désordre serait en fait lié au démantèlement des lignes maritimes du secteur semi-public, et leur octroi à des compagnies privées étrangères qui imposent leurs conditions dans ce secteur. A tel point que le transport maritime de et vers le Maroc est devenu le plus cher de tout le pourtour méditerranéen. Le ministère de tutelle, conclut Al Akhbar, semble jusqu’ici dépassé par les événements.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 06/05/2021 à 23h31