Les prix du poulet et des œufs montent en flèche

Des œufs de consommation.

Revue de presseEn pleine saison des mariages, les prix du poulet et des œufs s’envolent. Une flambée qui inquiète les ménages, alors que la volaille couvre 60 % des besoins en protéines animales des Marocains. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 07/08/2025 à 20h46

Alors que la saison des mariages bat son plein, les prix du poulet connaissent une nouvelle flambée au Maroc. Le kilogramme de poulet vivant dépasse désormais 25 dirhams, tandis que le poulet prêt à cuire frôle 45 dirhams le kilo dans certaines boucheries, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 8 août. Une hausse significative qui alimente l’inquiétude des consommateurs et pèse lourdement sur leur pouvoir d’achat.

Pour de nombreuses familles marocaines, le poulet constitue l’un des principaux substituts aux viandes rouges, dont les prix restent eux aussi élevés et très variables d’un point de vente à l’autre. Cette dépendance accrue à la volaille rend l’augmentation actuelle d’autant plus difficile à absorber.

Au-delà des effets saisonniers liés à la forte demande estivale, notamment en raison des célébrations et des événements familiaux, les professionnels du secteur pointent du doigt des facteurs structurels, lit-on.

Selon plusieurs acteurs de la filière avicole cités par Al Ahdath Al Maghribia, la hausse est directement corrélée à l’augmentation continue des prix des matières premières sur le marché international, notamment le maïs, le soja et le tournesol, qui constituent environ 80% de la composition des aliments pour volailles. Or, ces produits connaissent une tendance haussière persistante depuis près d’un an, impactant lourdement le coût des aliments composés.

Résultat, le prix de revient du kilo de poulet vif avoisine aujourd’hui 18 dirhams, soit un seuil rarement atteint, obligeant éleveurs et revendeurs à répercuter ces hausses sur les prix de vente au consommateur final.

Le marché des œufs n’est pas épargné. En grande surface comme chez les détaillants, le prix unitaire d’un œuf a grimpé jusqu’à 1,60 dirham, voire davantage selon la qualité et le calibre. Une situation qui suscite l’inquiétude croissante des ménages, alors que ce produit reste un incontournable de l’alimentation quotidienne.

Des commerçants et distributeurs avancent plusieurs explications. Parmi elles, une demande soutenue, mais aussi une baisse de la production chez certains producteurs, conduisant à des tensions sur l’offre. Les unités de production d’œufs connaissent en effet un certain ralentissement, voire des déficits, affectant la disponibilité du produit sur le marché.

Les viandes blanches constituent près de 60% des besoins en protéines animales des ménages marocains, souligne-t-on. Chaque année, les exploitations avicoles du pays produisent plus de 600.000 tonnes de viandes blanches, dont 500.000 tonnes de poulet et 100.000 tonnes de dinde. Une production stratégique pour la sécurité alimentaire du pays.

En ce qui concerne les œufs, la consommation moyenne par habitant s’élève à 186 œufs par an, selon la Fédération nationale des producteurs d’œufs de consommation (FIFPO). Un chiffre jugé relativement faible comparé aux standards internationaux, mais qui reste crucial dans l’équilibre nutritionnel des ménages marocains.

Par La Rédaction
Le 07/08/2025 à 20h46