Les pharmaciens sont de nouveau vent debout contre les parapharmacies, qu’ils accusent ouvertement de «falsification». Dans son édition du vendredi 17 mars, Al Akhbar écrit que la Fédération nationale des syndicats de pharmaciens au Maroc (FNSPM) dénoncent derechef les publicités diffusées par les parapharmacies, où celles-ci se présenteraient comme des pharmacies.
Ce qui irrite précisément les pharmaciens, c’est l’utilisation illégale qui serait faite de leur emblème par les parapharmacies. Pour Mohamed Houachi, vice-président de la FNSPM, l’usage de cet emblème relève de la «falsification», dans la mesure où il est enregistré auprès de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) comme celui des professionnels de la pharmacie.
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Détaillant le point de vue de la FNSPM, Mohamed Houachi explique, dans les propos rapportés par Al Akhbar, que la pharmacie est un profession libérale régie par la loi, et qu’un pharmacien est avant tout un docteur dont le diplôme a été obtenu au bout de plusieurs années d’études supérieures. Ce qui lui fait dire que pour exercer cette profession, il faut disposer d’un doctorat en pharmacie et avoir une autorisation délivrée par les pouvoirs publics.
Le vice-président de la FNSPM rappelle également une circulaire émise par le Président du Ministère public, qui avait appelé les procureurs près des tribunaux du Royaume à lutter contre la vente illégale de produits pharmaceutiques.
Accusations rejetées par les parapharmacies
De son côté, l’Organisation démocratique des professionnels des équipements et produits de santé, qui rassemble les parapharmacies, assure dans les colonnes d’Al Akhbar que les acteurs du secteur déclarent leur activité au ministère de la Santé et qu’ils respectent scrupuleusement l’interdiction qui leur est faite de vendre des médicaments, comme le stipule la loi 17-04. La même organisation assure que l’activité de ce secteur est régie par la loi 12-84 relative aux dispositifs médicaux et que les opérateurs sont contrôlés par les autorités publiques, notamment le ministère de la Santé, celui de l’Intérieur et les services des douanes.
La même source réfute toute négligence en matière de contrôle, assurant que des poursuites judiciaires sont enclenchées chaque fois qu’une infraction est relevée. Pour ce qui est de l’engouement des citoyens pour les parapharmacies, l’organisation l’explique par les prix plus bas qu’elles appliquent sur les produits proposés, et selon la même source, c’est probablement ce point qui semble poser problème aux pharmacies.