Les plages des villes d’Al Hoceima, Driouch, Nador et Tétouan connaissent l’invasion d’une armada de méduses qui s’étendent aussi bien sur la mer que sur le sable. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 20 juin, que ces invertébrés de couleur violette et de différentes tailles sont poussés par des courants marins.
Cette concentration sur le littoral du Rif, en bande ou en essaims, inquiète les estivants dans la région du Nord qui n’osent plus s’aventurer dans l’eau. Leurs tailles et leurs formes préoccupent les touristes étrangers et nationaux redoutant leurs piqures qui provoquent des brûleurs douloureuses.
Les promoteurs touristiques qui tablent sur la période estivale, pour compenser les pertes subies durant la période de la crise épidémiologie, ne cachent pas leur inquietude sur l’impact de ce phénomène sur l’afflux des touristes. Selon certaines sources, les pêcheurs commencent à connaitre des difficultés dans leur activité à cause de la propagation des méduses qui se fixent sur les filets de leurs bateaux et empêchent toute prise de poissons.
Le quotidien Assabah rapporte que les pêcheurs se plaignent de la réduction des ressources halieutiques quand les méduses envahissent le littoral pendant cette période. Des ressources, poursuivent-il, qui ont connu une diminution inquiétante sur les côtes d’Al Hoceima avec la prolifération des méduses qui ont impacté aussi bien l’écosystème que les activités de la pêche en surface.
Des sources scientifiques indiquent que le phénomène de la prolifération des méduses est dû essentiellement à l'augmentation de la température de l'eau de mer suite aux changements climatiques et à l’absence des prédateurs naturels de ces animaux marins à cause de la pêche intensive. Des facteurs qui ont eu pour conséquence la réduction persistante de la quantité de poissons et la dégradation de l’écosystème aggravée par la pollution qui se répand tout au long du littoral de la région du Nord.