En raison de l’inégalité des sexes au sein même du processus migratoire, les femmes et les filles migrantes sont souvent plus gravement exposées à la violence basée sur le genre que les hommes adultes et les garçons migrants.
En effet, la spécificité de la situation migratoire des femmes et filles peut, dans certains cas, accroître leur vulnérabilité à certaines formes de violences basées sur le genre, et limiter les formes de protection et de recours auxquelles elles peuvent avoir accès.
Pour débattre de ce sujet d’une importance capitale, bien que peu médiatisé, un séminaire organisé en vidéoconférence sera organisé le 8 décembre par l’OIM en collaboration avec l’ONU Femmes et l’Ambassade du Japon au Maroc.
La date choisie pour cette rencontre n’est pas anodine. En effet, ce séminaire se déroulera à l’occasion de la campagne onusienne des 16 jours d’activisme pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles et dans le cadre du projet sur l’«amélioration de la protection et de l’assistance aux migrants vulnérables au Maroc», financé par le Gouvernement du Japon pour un montant de 198.199USD.
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Au cœur du débatIl s’agira dans un premier temps, pour un panel composé d’acteurs institutionnels, d’échanger avec la société civile sur les problématiques de violence basée sur le genre dans le contexte migratoire, sur les conséquences physiques, psychologiques et économiques de ces violences sur les personnes ainsi que sur les possibles réponses du système de protection.
Autre objectif cette rencontre, explorera les facteurs contribuant à la vulnérabilité des victimes de violence basée sur le genre dans le contexte migratoire selon le modèle de l’OIM.
Enfin, ce séminaire permettra également d’échanger sur les réponses et appuis possibles pour réduire l’impact de la violence basée sur le genre, aussi bien au niveau individuel qu’au niveau familial, communautaire et structurel.
Participeront à ce séminaire en tant qu’intervenants l’Ambassadeur du Japon au Maroc, la Cheffe de Mission OIM Maroc, ainsi que des représentants de la Direction de la Migration, du ministère de la Santé, du ministère de la Justice, du ministère de la Famille et de la Solidarité, de la Présidence du ministère publique, de l’ONU femmes, de l’Association marocaine de planification familiale (AMPF) et enfin de la Commission nationale pour la prise en charge des femmes victimes de violences.