Les cafetiers se plaignent de l’arsenal juridique et de la lourdeur du système fiscal

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Revue de presseKiosque360. Lors d’une réunion tenue, mardi dernier, avec le chef du gouvernement, les cafetiers ont dressé un sombre bilan de leur secteur. Ils se sont plaints de la lourdeur de l’arsenal juridique qui régit leur profession et d’un système fiscal qui grève lourdement leurs finances.

Le 27/05/2021 à 22h12

Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani a reçu, mardi dernier, le bureau national de l’Association nationale des propriétaires de cafés et de restaurants.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du vendredi 28 mai, que les membres de ce bureau ont informé El Othmani des dysfonctionnements que connait l’arsenal juridique qui régit la profession ainsi que des problèmes qu’affrontent les investisseurs dans ce domaine. Des difficultés, ajoutent-ils, qui ont décuplé en raison des mesures restrictives prises par les pouvoirs publics pour lutter contre le coronavirus. D’autant plus, poursuivent-ils, que le gouvernement n’a pas pris de décisions concomitantes pour atténuer les répercussions de la pandémie sur ce secteur.

Le bureau national cite notamment la problématique de la location, de la non-activation des deux circulaires du ministère de l’Intérieur, de la poursuite des recouvrements et des redressements fiscaux sans que l’on tienne compte de l’impact négatif de la pandémie sur toutes les composantes de ce secteur.

Au cours de cette réunion avec le chef du gouvernement, le président de l’Association, Noureddine El Harrak, a mis l’accent sur les failles que connaît l’arsenal juridique qui régit ce secteur. Du coup, il a appelé à une réunion élargie avec tous les ministères concernés pour remédier à des dysfonctionnements qui ont des conséquences négatives sur la situation sociale des salariés et ont créé, pour les professionnels, de gros problèmes avec l’administration.

Le quotidien Al Massae rapporte que les professionnels de ce secteur ont fait savoir à El Othmani que le système fiscal grève lourdement leurs finances et ont demandé la suppression de la taxe sur les boissons ainsi que le plafonnement de la taxe d’exploitation provisoire du domaine public.

Les membres du bureau de cette association ont, par ailleurs, renouvelé leur demande relative à la suppression des impôts exigibles durant la pandémie et la prolongation des délais d’exonération des amendes et des pénalités décidées par la direction des impôts et de la CNSS. Au terme de cette rencontre, le chef du gouvernement a promis aux cafetiers et restaurateurs de tenir une réunion élargie dans les meilleurs délais et s’est engagé à contacter le ministre du Commerce, Moulay Hafid El Alami, pour se concerter avec lui sur ce sujet.

Par Hassan Benadad
Le 27/05/2021 à 22h12