La publication arabophone, dans son édition datée du 29 avril au 1er mai, cite les chiffres avancés par l’Organisation démocratique du travail (ODT) que dirige Ali Lotfi.
D’après cette source, on décompte 2.000 accidents du travail mortels, dont près de la moitié occasionnée par les accidents de la circulation. En pourcentage, cela représente 47,8% des accidents du travail mortels pour 100.000 travailleurs.
Ces statistiques, affirme le journal, ont poussé l’Organisation mondiale du travail (OMT) à classer le Maroc parmi les pays recensant les plus grands taux d’accidents du travail mortels au Maghreb et dans la région MENA.
Ces chiffres, explique encore le journal, ont été confirmés par des rapports du Conseil économique, social et environnemental (CESE) relatifs aux problématiques de la santé et de la sécurité au travail au Maroc.
L’OMT relève un autre point noir: le Maroc, selon cette centrale syndicale, ne compte pas plus de 1.400 médecins du travail, exerçant pour la plupart dans le secteur public. Il en est de même pour les inspecteurs du travail dont le nombre ne dépasse guère 400, ce qui pose d’énormes problèmes en termes de contrôle, d’encadrement et d’évaluation.
L’OMT critique également le système d’indemnisation national pour les victimes des accidents du travail, appelant à plus d’équité, en attendant la réactivation du Conseil national de la médecine du travail.
Les mêmes critiques sont formulées au sujet des conditions de sécurité sur les lieux de travail, de l’assurance contre les accidents de travail et des maladies professionnelles.