L'envolée des prix de la volaille persiste: voici la situation des marchés à Casablanca

Le secteur avicole n'a pas été épargné par la flambée des prix des matières premières agricoles et la hausse du coût du transport.

Le secteur avicole n'a pas été épargné par la flambée des prix des matières premières agricoles et la hausse du coût du transport. . Adil Gadrouz / Le360

L'envolée des prix de la volaille plombe le moral des ménages casablancais. Les tarifs de ce produit alimentaire ne cessent de grimper comme le confirment plusieurs vendeurs et clients, dans des déclarations recueillies par Le360, dans différents marchés casablancais. Les images.

Le 09/03/2022 à 15h39

A Casablanca, le kilo de poulet varie entre 20 et 21 dirhams sur les étals des marchés, bien au-dessus des 13 dirhams habituels. Un prix jugé élevé par de nombreux consommateurs, et même par les vendeurs qui font état d’une hausse des tarifs depuis un mois.

«Cela fait un mois que les prix ont connu une hausse vertigineuse. En effet, le poulet est vendu à 20 dirhams le kilo, le poulet croisé à 16 dirhams, le poulet fermier à 60 dirhams, le pigeon à 16 dirhams et le coquelet à 13 dirhams la pièce», indique un vendeur, interrogé par Le360.

De son côté, un autre vendeur souligne que le prix du poulet à la ferme oscille entre 18,5 et 19 dirhams, d’où la hausse du prix du poulet vendu dans les marchés.

Pour rappel, l’association nationale des producteurs de viandes de volailles (APV) a précédemment souligné dans un communiqué que cette flambée s’explique par la baisse de l’offre du poulet, en raison de la chute de sa production, dictée par l’arrêt forcé de l'activité de nombreux éleveurs sur fond de lourdes pertes engendrées par la crise due au Covid-19.

De plus, depuis plusieurs mois, les éleveurs sont confrontés à la hausse des cours des matières premières agricoles, allant jusqu’à 45%, qui composent l'alimentation de leurs volailles. Or, la nourriture représente jusqu'à 70% de leur coût de production, a alerté l’APV. Cette baisse de la production s'explique également par la sécheresse, l’augmentation du taux de mortalité du poulet et le ralentissement de la croissance des poussins.

Par Hafida Ouajmane et Adil Gardouz
Le 09/03/2022 à 15h39