Un tiers des élèves de primaire doivent faire leurs besoins chez eux et se ravitailler en eau potable avant de songer à remplir leurs cartables de cahiers et de livres. Leurs établissements ne disposant tout simplement pas d’installations sanitaires, et dans 16% de cas, d’eau potable. C’est le triste constat qui ressort du rapport publié lundi dernier par l’Unicef (organisme international dédié à l’Enfance et relevant de l’ONU) et l’OMS (Organisation mondiale de la santé) révèle le journal Al Massae dans son édition de ce vendredi 31 août.
Dans le détail, on apprend que sur ces 30 %, près de 19% des locaux manquent totalement d’installations sanitaires alors que seulement 11% en disposent mais sont presque impraticables. On imagine le calvaire d’un pauvre enfant pressé de vider sa vessie ou pris subitement d’une soif d’eau alors que l’enseignant s’échine consciencieusement à lui expliquer une règle d’arithmétique? Tout pédagogue qui se respecte soutiendra qu’un minimum d’hygiène et de confort est indispensable pour assurer à des apprenants, surtout pendant les premières années de l’école, les conditions nécessaires pour une assimilation correcte des cours.
Le rapport précise tout de même que 70% de nos écoles primaires, à l’échelle nationale, sont pourvues d’installations sanitaires et d’eau potable. On est rassuré. Pour l’accès à l’eau potable, le rapport des deux organismes onusiens reconnaît que 82% des établissements d’enseignement primaire sont alimentés en eau potable, et signale que près de 20% de l’ensemble n’en sont que partiellement pourvus puisque 13% parmi ces écoles n’en disposent pas du tout contre 5% seulement qui en disposent, et de façon intermittente.
A noter toutefois que le plus gros du déficit se trouve dans les zones rurales. Ce rapport ne manquera pas d’interpeler les responsables de nos établissements scolaires ainsi que les autorités sanitaires du pays car il y va de la santé et de l’avenir des générations futures.