Cette décision préfectorale, entrée en vigueur le 27 mai, met un terme à des années de pratiques illégales et de tarifs exorbitants imposés par des gardiens non autorisés. Si cette mesure apporte un réel soulagement à de nombreux citoyens, elle suscite néanmoins des préoccupations concernant le sort des individus dont cette activité constituait la principale source de revenus.
Selon des sources municipales contactées par Le360, cette initiative a été prise par le gouverneur de la province de Nouaceur, Jalal Benhayoun, qui a ordonné la résiliation des contrats de gestion de six parkings auparavant loués à des sociétés privées pour des millions de dirhams par an.
Le360 a observé l’absence totale de gardiens dans les points où leur présence était auparavant omniprésente, ce qui a provoqué un soulagement palpable parmi de nombreux conducteurs, en particulier ceux qui avaient l’habitude de les côtoyer quotidiennement.
Plusieurs automobilistes ont ainsi salué cette décision, la qualifiant d’attendue, surtout face aux tarifs de stationnement souvent excessifs, atteignant parfois plus de 50 dirhams lors des weekends dans certaines zones, notamment, près des cafés et des plages privées récemment démolis.
De nombreux citoyens ont partagé leur satisfaction suite à l’application de cette mesure. «C’est une excellente décision. Nous avions beaucoup de difficultés, surtout durant les vacances. À chaque arrêt, nous rencontrions un gardien de voiture, et il y en avait parfois plusieurs à la suite. Certains imposaient des tarifs que nous étions contraints d’accepter, bien que cela soit illégal», nous a t-on confié.
«Aujourd’hui, je suis venu et je n’ai croisé aucun gardien. Franchement, c’est réjouissant. Certains d’entre eux mettaient mal à l’aise, surtout en présence de ma femme ou de mes enfants. Pendant que je faisais des courses ou que j’allais à la pharmacie, un gardien se pointait souvent dès que je montais dans ma voiture. Ils étaient omniprésents», a déclaré un autre automobiliste.
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Cependant, certaines voix s’élèvent pour exprimer des inquiétudes quant aux conséquences sociales de cette décision, rappelant que ce métier était une source de revenus pour de nombreuses familles. L’absence d’alternatives claires pourrait entraîner une précarité pour ceux qui en dépendaient.
Un résident de la région a exprimé : «Je suis originaire de Dar Bouazza. Je n’ai jamais rencontré de problèmes avec les gardiens. Bien que cette décision soit bénéfique pour les citoyens, elle portera préjudice à d’autres. Beaucoup d’entre eux soutiennent leurs familles et souffrent de maladies qui les empêchent d’exercer d’autres métiers. Il aurait été judicieux de prendre en compte cette réalité sociale».
La mise en œuvre de cette décision ne s’est pas limitée à une simple annonce: elle s’est accompagnée d’une opération sur le terrain orchestrée par les autorités locales, soutenues par les forces auxiliaires et la gendarmerie royale.
Cette opération visait à retirer les installations utilisées par les gardiens non autorisés, comme les petites cabanes et les panneaux. Bien que certains aient tenté de revenir sur leurs emplacements après la saisie de leur matériel, les autorités sont à nouveau intervenues pour les éloigner et veiller à l’application rigoureuse de la décision.






