Un rapport des ressources humaines figurant dans le projet de loi de Finances 2022 indique que le salaire moyen net dans la fonction publique est passé de 7.200 dirhams en 2012 à 8.287 dirhams en 2022. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 26 octobre, que cette variation représente une augmentation globale de 15,9% durant cette période, soit une hausse annuelle moyenne de 1,42%. Le rapport souligne que cet indice qui connait une augmentation sensible s’explique par le double impact résultant des opérations de promotion interne ainsi que par la hausse des salaires.
En effet, des hausses des salaires ont été accordées aux fonctionnaires dans le cadre des accords du dialogue social. C’est ainsi que les salaires moyens ont atteint 14.100 dirhams dans les ministères de l’Enseignement supérieur, 12.459 dirhams dans la Justice, 9.573 dirhams dans la Santé, 8.989 dirhams dans l'Education, l’Économie et les Finances (8.625 DH) et l’Intérieur ( 7723 DH).
S'agissant du salaire minimum (SMIG) dans la fonction publique, il a connu au cours des dernières années plusieurs révisions suite aux décisions prises par le gouvernement lors des différents rounds du dialogue social. Al Ahdath Al Maghribia souligne que le SMIG est passé de 2.800 dirhams en 2012 à 3.000 dirhams en 2014, pour atteindre 3.258 dirhams en 2020 avant de s’élever à 3.500 dirhams en 2022.
Pour rappel, le gouvernement avait conclu un accord social avec les centrales syndicales et le patronat prévoyant une augmentation du Smig dans les deux secteurs, public et privé. C’est ainsi que le Smig sera augmenté de 10% sur deux ans dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des services.
Avant cette hausse, le Smig était de 2.638 dirhams net d’impôt, mais il n’englobe pas le secteur agricole, comme l’a indiqué un communiqué de la primature. En vertu de cet accord, le Smig dans le secteur public va atteindre 3.500 dirhams net d’impôt contre 3.362 dirhams actuellement. Il faut rappeler que le Smig a été augmenté en 2019 de 10% sur deux ans. Le gouvernement avait alors indiqué qu’il voulait rapprocher les salaires des agriculteurs de ceux des autres secteurs privés.