La prière de ce vendredi 28 mars, accomplie par le roi Mohammed VI dans la mosquée Tarik Ibn Zyad de Tanger, restera gravée dans les annales. Et pour cause, le cheikh Mohamed Fizazi a fait le prêche devant le souverain. L'événement a une forte symbolique, relèvent plusieurs journaux à paraître ce week-end. Fizazi n'étant pas un imam comme les autres ! Il a été condamné à 30 ans de prison ferme dans le cadre de attentats terroristes du 16 mai 2003 ayant frappé à Casablanca, avant d’être gracié par le roi en avril 2011.
Al Ahdath Al Maghribiya et Akhbar Al Yaoum reviennent sur le thème du prêche de Fizazi à savoir "la sécurité des citoyens et de leur intégrité physique et morale dans le respect des fondamentaux, des constantes religieuses et des valeurs éthiques de la Oumma, et celui, non moins important, de la stabilité du pays qui favorise la cohabitation et la lutte contre l’ignorance et la pauvreté, en faisant prévaloir les vertus de la solidarité et de l’entraide". Stabilité, cohabitation, entraide... autant de valeurs défendues par Fizazi pour contrer la haine.
Fizazi a mis également en exergue le fait que le roi Mohammed VI, protecteur de la foi, ne cesse d’entreprendre des démarches et de lancer de grands projets pour réunir les conditions idoines à la promotion de la culture de la solidarité. Pour Assabah, le contenu du prêche de Fizazi est historique à plus d'un titre. Le journal rapporte que le roi aurait porté son choix sur la mosquée Tarik Ibn Zyad même après avoir appris que Fizazi y était en charge du prêche. Pour le quotidien, la démarche royale est porteuse de signaux très forts. "C’est une démarche pertinente de déradicalisation, d’intégration et de réintégration des leaders de la Salafia jihadia", estime Assabah. Une chose est sûre : le prêche de Fizazi devant le roi Mohammed VI est un événement exceptionnel à marquer d'une pierre blanche.