Branle-bas de combat aujourd’hui dans les édifices du Parlement. Le mouton s’invite par deux fois aux débats houleux à 48 heures de la journée fatidique, qui voit les familles marocaines prêtes à accomplir le sacrifice de l’Aïd Al-Adha. Trop cher! Des prix qui caracolent! Des foyers marginalisés qui n’ont pas assez de pécule pour payer le sacrifice! Le ministre de l’Agriculture, Mohamed Saddiki, a botté en touche sans clarifier les vraies raisons qui sont derrière cette hausse vertigineuse des prix des moutons dans certains marchés. Mohamed Sadikki, interrogé lors de la séances des questions orales issues de la Chambre des conseillers n’a pas pu fournir publiquement les raisons qui sont derrières cette flambée des prix, se contentant d’évoquer la sécheresse et les aides qu’a fournies le gouvernement pour soutenir l’élevage des ovins (aliments de bétail, importation des ovins…)
Plusieurs conseillers parlementaires ont vivement dénoncé la flambée des prix du bélier alors que l’Aïd Al-Adha est prévu le jeudi 29 juin. Interrogé par Le360, le ministre a refusé de répondre à la question liée à la cherté du mouton, affirmant simplement que les marchés ont été suffisamment approvisionnés d’un cheptel «abondant, contrôlé et sain». Le conseiller parlementaire de l’USFP, Ismaël Alaoui n’a pas trouvé de mots assez forts pour condamner cette flambée des prix. «Avec ses 3.000 dirhams, un smicard ne peut pas acheter un mouton», a martelé l’élu socialiste.
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Mardi matin, lors d’une réunion de la commission parlementaire des secteurs productifs issue de la Chambre des représentants, le ministre a par ailleurs démenti les allégations selon lesquelles l’opération des importations de moutons de l’étranger connait des irrégularités. «C’est faux, a-t-il dit aux parlementaires. Nous avons les listes des importateurs ainsi que les quantités d’ovins importés dont une grande partie des bêtes est vendue à 55 dirhams le kilogramme dans les centres commerciaux. Ce prix permet aux consommateurs de vérifier et de comparer les prix avec ceux des marchés sachant que le gouvernement a mis en œuvre une opération de soutien en faveur des éleveurs et des consommateurs», a affirmé en substance le ministre lors de cette réunion qui a duré plus de quatre heures.
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Pour faire face à la sécheresse, le ministre a répondu auparavant à la chambre des conseillers que l’initiative royale de 10 milliards de dirhams est destinée à soutenir la protection du capital animal et végétal, à renforcer les filières de production et à améliorer les capacités de financement du Crédit Agricole. Le président de la Fédération des chambres d’Agriculture, Lahbib Bentalaeb a salué cette initiative qui permettra aux agriculteurs de partir sur de solides bases en prévision de la nouvelle saison agricole de 2024.