Sion Assidon est décédé ce vendredi 7 novembre 2025 à l’âge de 77 ans, après trois mois passés dans le coma. Selon un communiqué de ses proches, son état s’était brusquement aggravé cette semaine, suite à une infection pulmonaire virulente.
Le 11 août 2025, il avait été retrouvé inanimé à son domicile à Casablanca, victime d’une chute accidentelle survenue alors qu’il réparait une installation électrique à l’aide d’une échelle. Deux employés, alertés par son absence, avaient prévenu les autorités. Sa voiture était garée devant la maison, la porte fermée. Les secours l’ont découvert inconscient, allongé sur le sol.
Le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca a publié un communiqué le 19 août pour clarifier les circonstances de l’incident. Il y est précisé que Sion Assidon avait été retrouvé sans signe d’effraction ni de violence, et que les premiers éléments de l’enquête évoquent un malaise ou une chute accidentelle.
Né en 1948 à Safi, Sion Assidon était l’un des visages les plus emblématiques du militantisme marocain. Ancien prisonnier politique dans les années 70, il avait passé douze années derrière les barreaux pour ses convictions marxistes. Après sa libération, il s’était imposé comme figure morale de la société civile, notamment à travers la fondation de Transparency Maroc.
Lire aussi : Sion Assidon retrouvé inanimé à son domicile: le parquet dévoile de nouveaux éléments
Son combat pour la cause palestinienne était au cœur de son engagement. Il fut le coordinateur du mouvement BDS Maroc. «Il était un défenseur passionné de la cause palestinienne», rappelle le communiqué de ses amis.
Hospitalisé depuis août 2025, Sion Assidon avait montré, selon ses proches, des signes encourageants de réveil: il ouvrait les yeux, suivait du regard ses interlocuteurs, tentait de parler, et avait même légèrement bougé le bras. Mais l’infection pulmonaire, revenue avec une intensité accrue, a été fatale.
Sion Assidon s’éteint en laissant derrière lui bien plus qu’un parcours: une œuvre militante, une parole libre et une exigence éthique qui auront marqué plusieurs générations. Marocain de confession juive, il demeurera comme l’une de ces voix rares, singulières et courageuses, qui ont façonné le paysage politique et culturel du Maroc contemporain.








