Le rapport d’Amnesty International sur les droits de l’Homme au Maroc en 2013 a été vivement dénoncé, ce jeudi, par des sources gouvernementales, le qualifiant de "partial". Selon ces sources, le rapport occulte les "avancées significatives" réalisées par le royaume en la matière. En effet, l'ONG reproche aux autorités marocaines d’avoir notamment "imposé des restrictions à la liberté d’expression et aux droits, et engagés des poursuites contre des Sahraouis partisans de l’autodétermination".
"Allégations infondées"
"Amnesty International nous a habitués à des rapports déséquilibrés et à la publication d’allégations infondées", a déclaré, jeudi, le Délégué interministériel aux droits de l’Homme, Majhoub El Hiba. Ce dernier se félicite en revanche des réalisations importantes accomplies par le Maroc en matière de liberté de la presse et des libertés en général. "Cette ONG s’entête à ne pas vérifier ses informations auprès des autorités publiques mais concernant d’autres pays, elle le fait pourtant", regrette ce responsable. D'ailleurs, il partage le même avis que le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi, selon lequel Amnesty ne se comporte pas avec équité vis-à-vis du royaume.
Mahjoub El Hiba a démenti que les recommandations de l’Instance équité et reconcilation (IER), issues du défunt Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH), n’aient pas été mises en œuvre. "C’est faux, contrairement à ce qu’avance régulièrement Amnesty, les résolutions de l’IER ont été mises en œuvres presque dans la totalité, notamment dans les régions où ce processus est en marche". Dans les milieux politiques, on rappelle que "la liberté d’expression et celle de manifester sont autorisées dans le cadre du respect de la loi". "Mais, lorsqu’on se retrouve devant des cas de diffamation et violences, la loi intervient et agit aussi comme cela se passe dans la plupart des pays démocratiques", a souligné El Hiba.