Des vagues géantes ont frappé, dans la nuit de lundi à mardi, un ensemble de villes côtières du Maroc. L'événement innonde la presse nationale de ce mercredi 8 janvier. Al Massae rapporte par exemple que la hauteur des vagues a atteint 9 mètres, submergeant des quartiers et des zones côtières de Salé, Rabat, Mohammédia, Casablanca, El Jadida, Safi et Agadir. D'après le quotidien, les vagues ont provoqué d'importants dégâts au niveau des routes de Salé, par exemple, inondant les routes, les rues de Sidi Moussa, ainsi que tout le quartier situé à proximité de la mer. "Ces vagues ont envahi des maisons et entravé la circulation des voitures", poursuit le quotidien.
Al Khabar rapporte que de violentes "vagues véhiculant des pierres et des rochers ont attaqué le littoral de Rabat et de Casablanca, créant une panique au sein des populations résidant proche de la mer". "Un épais brouillard a de son côté envahi ces régions avant de se dissiper à 11h du matin". Le même journal rappelle les éléments d'une étude menée en 2011 par un organisme international, indiquant que "des villes côtières en Afrique du Nord, parmi lesquelles Casablanca, seraient menacées par un tsunami en raison de la concentration urbaine et l'avancée urbanistique, outre les changements climatiques".
Négligence de la météorologie nationale
Assabah, quant à lui, nous apprend que "la hauteur des vagues sur les plages de Safi a endommagé ou détruit quelque 41 barques de pêche". Le quotidien ajoute que les services de "la protection civile sont intervenus à partir de 3h00 du matin pour secourir un bateau de pêche artisanale, qui était en difficulté au large de Safi". A Casablanca, au quartier Ain Diab, les employés des restaurants, hôtels et cafés ont vécu "une nuit épouvantable". "Ils ont fui la zone en attendant le retrait de la marée", nous apprend-on. Cette panique a été de plus alimentée par des craintes en provenance de l'Egypte faisant état d'un possible tsunami au Maroc.
Cette forte tempête a surpris les citoyens, surtout dans les zones peuplées. Si de nombreux dégâts matériels ont été causés au niveau des infrastructures, aucune perte humaine n'est heureusement à déplorer. Mais il est surprenant que la Direction de la météorologie nationale n'ait pas suffisamment informé les populations touchées par cette catastrophe naturelle. Il est évident que les raisons d'une telle négligence doivent être identifiées et analysées afin d'alerter et préserver la population à l'avenir.