Le Maroc fait partie des neufs pays qui prendront part à l’exercice NEAMWave23 de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI-UNESCO), prévu les 6 et 7 novembre prochains. Cette opération vise à se préparer et à anticiper la survenue des tsunamis.
Obtenir le label «Tsunami Ready» sera donc le principal objectif de cet exercice qui se déroulera au large du port de Jorf Lasfar à El Jadida. C’est dans ce même endroit qu’a d’ailleurs été installé le marégraphe, dans le cadre du projet «CoastWAVE», lancé par le Laboratoire de géosciences marines et de sciences du sol de l’Université Chouaib Doukkali (UCD) et le Centre national de recherche scientifique et technique en partenariat avec la COI-UNESCO.
Huit autres pays, à savoir Chypre, l’Egypte, Malte, la Grèce, l’Espagne, la Turquie, la France et l’Italie, sont aussi candidats à cette certification, conçue comme une armure pour se parer aux dangers et impacts destructeurs des tsunamis.
Lire aussi : Le port de Jorf Lasfar doté d’un marégraphe pour alerter en cas de risque de tsunami
En effet, le Maroc n’est pas à l’abri aux tsunamis. Le pays en a connu par le passé, dont celui du 1er novembre 1755 suite au tremblement de terre de Lisbonne. Une étude espagnole avait aussi signalé que les activités sismiques en mer d’Alboran pourraient provoquer de grosses vagues susceptibles d’inonder des régions densément peuplées de l’Espagne méridionale et du Nord du Maroc.
Dans un document de présentation publié sur son site internet, l’UNESCO souligne que l’un des objectifs de l’exercice NEAMWave23 est de «valider, évaluer le prestataire de services relatifs aux tsunamis (TSP) dans la région NEAM (l’Atlantique Nord-Est, la Méditerranée et les mers adjacentes, NDLR), en utilisant, entre autres, les technologies de communication telles que les SMS».
Il s’agit également de «valider et évaluer les procédures de réception et de confirmation par les pays des messages d’alerte émis par le TSP, les procédures effectuées par l’intermédiaire des centres nationaux d’alerte aux tsunamis (NTWC), des points focaux nationaux pour l’alerte aux tsunamis (TWFP) ou contacts nationaux pour les tsunamis (TNC)».
Lire aussi : Un séisme peut-il provoquer un tsunami? Le géophysicien Nacer Jabbour répond
Un autre objectif consiste à «tester la diffusion des messages d’alerte au tsunami auprès des organismes compétents chargés de l’intervention d’urgence», en plus d’«évaluer le processus de prise de décision en matière d’organisation pour ce qui est des alertes publiques et des évacuations et, ainsi, sensibiliser à leur lancement et contribuer à l’élaboration d’une politique nationale relative au risque de tsunami».
S‘y ajoute le recensement des bonnes pratiques à diffuser, des éléments essentiels que le programme devra inclure dans des activités futures et des améliorations possibles tout au long du processus.
Enfin, cet exercice «permettra de vérifier l’efficacité et la capacité des communautés pilotes du programme “Tsunami Ready” à réagir face à une situation complexe et réaliste, en surmontant les difficultés qui pourraient survenir».