Alors que Tahar Saadoun dit avoir lancé un appel à Vladimir Poutine, ainsi qu’au président de la République autoproclamée de Donetsk, pour qu’ils accordent la grâce à son fils Brahim qui a été condamné à la peine capitale, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a signalé avoir juste lu ce qui circule dans la presse quant à la teneur de cette lettre, et «n’avoir pas vu cette demande. Nous ne savons pas comment elle a été envoyée et nous n'avons pas pu la voir», rapporte l’agence Sputnik.
Le père, très éprouvé, a évoqué, dans cette lettre, plusieurs considérations d’ordre humanitaire, voire militaire qui, selon lui, prouvent que son fils est un prisonnier de guerre et qu’il doit être traité en tant que tel. «Mon fils a été capturé par les forces armées russes au milieu du combat. Il portait alors l’uniforme de l’armée ukrainienne et était muni d’une arme portant un numéro de série officiel», avait-il souligné.
Selon l'agence Sputnik, Yelena Vesnina, avocate de Brahim Saadoun, a déjà entamé l’appel du jugement de la Cour suprême du Donetsk pour demander un allègement de la peine.
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Brahim Saadoun, ainsi que deux ressortissants britanniques, avaient été faits prisonniers dans l'est de l'Ukraine, où ils combattaient pour Kiev. Ils ont été condamnés à mort jeudi 9 juin 2022, pour des faits de «mercenariat» par les séparatistes pro-russes de Donetsk.
«La Cour suprême de la République populaire de Donetsk a condamné à mort les Britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner et le Marocain Brahim Saadoun, accusés d'avoir participé aux combats comme mercenaires», avait indiqué l'agence de presse officielle russe TASS. Le père de Brahim Saadoun a affirmé aux médias marocains que son fils n'était «pas un mercenaire».