Le gouvernement interpellé sur le sort des Marocains bloqués en Arabie saoudite

Un nombre limité de pèlerins Saoudiens et de résidents étrangers font le tour de la Kaaba dans le complexe de la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, lors de la Omra, le 4 octobre 2020.

Un nombre limité de pèlerins Saoudiens et de résidents étrangers font le tour de la Kaaba dans le complexe de la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, lors de la Omra, le 4 octobre 2020. . AFP / Saudi Ministry of Hajj and Umra

Partis en Arabie saoudite pour la Omra (petit pèlerinage), des milliers de Marocains restent bloqués dans ce pays faute de vols de rapatriement. Au Parlement, le gouvernement a été interpellé récemment sur leur sort.

Le 23/12/2021 à 12h28

Des Marocains, par milliers, partis effectuer la Omra en Arabie saoudite, se trouvent toujours bloqués dans ce pays faute de vols de rapatriement et de l’impossibilité de se déplacer vers l’un des trois pays d’où étaient opérés des vols spéciaux (Portugal, Émirats et Turquie). Selon des chiffres non officiels, leur nombre avoisinerait les 3.000 comme le rapporte un média saoudien.

Et ils vivraient une situation des plus intenables: certains auraient épuisé leurs économies, d’autres sont dans l’obligation de rejoindre leur lieu de travail et certains craindraient même des sanctions de la part des autorités saoudiennes avec leurs visas sur le point d’expirer.

Au Parlement, le parti de l’Istiqlal a saisi le gouvernement, par le biais d’une question écrite, pour l’interpeller sur le sort de ces pèlerins. La question écrite a d’abord atterri, le 21 décembre, au ministère des Affaires étrangères avant d’être retransmise au département de l’Équipement et, finalement sur le bureau de Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme et ce pour une question de compétence.

Les vols spéciaux, c’est fini!Les vols spéciaux de rapatriement ont pris fin aux premières heures de ce jeudi 23 décembre. À moins d’une nouvelle décision des autorités publiques à ce sujet, des milliers de Marocains resteront bloqués à l’étranger. Et on ne parle que de celles et de ceux ayant quitté le Maroc après le 1er septembre.

D’autres catégories de personnes ne sont pas autorisés à prendre les vols de rapatriement. Selon nos sources, il s’agit, entre autres, de professeurs des missions étrangères et de résidents légaux au Maroc.

Interrogé ce 23 décembre par Le360, à l’issue de la réunion du conseil de gouvernement, Mustapha Baïtas a laissé entendre que les autorités n’envisagent pas de reconduire les vols spéciaux de rapatriement. «Les gens qui le voulaient avaient largement le temps de préparer leur retour au pays», a expliqué le porte-parole du gouvernement.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Mohammed Boudarham
Le 23/12/2021 à 12h28