Le concours des avocats suscite des remous

Photo d'illustration. . DR

Revue de presseKiosque360. Les résultats de l’écrit de l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat ont suscité des remous et des polémiques. L’affaire a enflammé les réseaux sociaux, rapporte le quotidien Al Akhbar dont est tirée cette revue de presse.

Le 02/01/2023 à 20h39

L’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, qui s’est déroulé le 4 décembre 2022, est au cœur d’une polémique qui ne cesse d’enfler, depuis la publication de la liste des admis à l'oral du barreau.

Les noms de famille et les cartes d’identité nationale de certains candidats ont été publiés sur les réseaux sociaux par des internautes qui accusent ouvertement le ministère de tutelle de manque de transparence, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 3 janvier.

«4.000 candidats, parmi plus de 30.000, ont été admis aux épreuves orales de l’examen du certificat d'aptitude à la profession d’avocat en 2019, alors qu’en 2022, les admis à l'oral du barreau sont au nombre de 2.081, parmi plus de 70.000 candidats», peut-on lire sur les réseaux sociaux.

Ces interrogations soulevées sur la Toile ont été appuyées par certains leaders politiques. C’est le cas, fait savoir le quotidien, de «l’ancien ministre de l’Emploi, Mohamed Yatim, du parti de la Justice et du développement, qui a critiqué l’admission à l’oral du barreau d’une ancienne parlementaire démissionnaire de son parti». «Comment se fait-il que des docteurs et des chercheurs spécialisés en droit privé n’ont pas été admis, alors que «Gwada Loupi» a pu réussir en dépit de son niveau médiocre», a-t-il déclaré sur son compte sur les réseaux sociaux. Et, poussant le bouchon plus loin, il ajoute que «l’intéressée ne pourrait pas répondre correctement aujourd’hui si on lui posait les mêmes questions».

Par contre, Soumia Benkirane, qui avait obtenu un poste au secrétariat général du gouvernement et suscite également des polémiques, a riposté sur son compte sur les réseaux sociaux, en faisant savoir qu’elle «réfutait toutes les accusations sans preuves tangibles». Et de souligner qu’elle est contre cette campagne ciblant les résultats de l’examen du certificat d'aptitude à la profession d’avocat.

Du côté du ministère, des sources ont affirmé aux quotidien que «la volonté des responsables était d’augmenter le nombre des admis en passant de 800 à 1.400, dans le souci de créer plus d’opportunités d’emploi pour les lauréats de l’université, comme cela a été fait pour les magistrats dont le nombre de postes a été porté à 500».

Par Mohamed Younsi
Le 02/01/2023 à 20h39