Le bras de fer entre les étudiants en médecine et le gouvernement se poursuit

Siège de la Faculté de médecine et de pharmacie à Casablanca

Siège de la Faculté de médecine et de pharmacie à Casablanca . DR

Revue de presseLes étudiants en médecine ont maintenu leur boycott des examens et des stages hospitaliers ainsi que les leçons théoriques et pratiques et accusent le gouvernement d’être revenu sur ses propositions pour mettre fin à la crise. Cet article est une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 26/06/2024 à 21h47

Les étudiants en médecine maintiennent leur revendication sur le report des examens jusqu’à la conclusion d’un accord notifié dans un procès-verbal comportant des solutions claires qui mettent fin à la crise qui dure depuis six mois.

Les représentants des étudiants ont voté à la majorité en faveur du boycott des examens qui devaient en principe se dérouler hier, mercredi 26 juin, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du jeudi 27 juin.

La Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie (CNEM) justifie ce boycott par ce qu’elle a considéré comme un volteface du gouvernement qui est revenu sur ses propositions notamment celles concernant le maintien de la date des examens et le conditionnant de la levée des sanctions des étudiants grévistes à leur retour aux facultés.

La CNEM estime que le gouvernement n’a pas répondu à leurs principales doléances tandis que le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas considère que l’Exécutif a présenté des réponses claires et satisfaisantes aux différentes revendications des étudiants.

Dans un communiqué, la CNEM souligne que les étudiants poursuivront leur boycott à toutes les activités pédagogiques y compris les examens, les stages hospitaliers ainsi que les leçons théoriques et pratiques car «l’offre gouvernementale ne répond pas aux attentes des étudiants. Bien au contraire le gouvernement est revenu sur tout ce qui a été conclu comme base de travail commun entre les deux parties. De ce fait, le spectre d’une année blanche plane sur les facultés. Ce scénario est devenu une décision purement politique dont le coût sera considérable pour notre pays».

La même source s’est interrogée sur l’utilité des propositions orales qui ne sont pas traduites en accord dans un procès-verbal. De son côté, le gouvernement considère que les fausses informations véhiculées sur les résultats du dialogue entre les deux parties sont caractérisées par un négativisme qui ne sert pas l’intérêt de tous.

Dans ce contexte, relaie Al Ahdath Al Maghribia, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a indiqué que «l’offre du gouvernement comporte des mesures qui mettent fin à la crise avec l’ouverture de la session du printemps des examens à partir du 26 juin sachant que la session de rattrapage aura lieu avant la fin d’août». Les étudiants, poursuit Baitas, ont été, en outre, informés des détails de la réforme pédagogique concernant la formation dans les facultés.

Par Hassan Benadad
Le 26/06/2024 à 21h47