Les actes de violence dans les stades se suivent et se ressemblent. Le 13 mars, à Rabat, le complexe Moulay Abdellah a été le théâtre d’affrontements opposant les supporters de l’AS FAR à ceux du MAS. Des centaines de blessés ont été recensés, tandis que 80 supporters ont été placés en détention. Quelques jours plus tard, le 16 mars, c’est Al Mansouria qui a fait les frais des actes de violence entre les supporters de l’équipe locale et ceux du CODM de Meknès.
Ce 22 mars, c’est au tour de la ville d’Agadir de subir les affres du hooliganisme. Le stade Adrar accueillait un match opposant le Hassania d’Agadir au Fath union sports (FUS) de Rabat. En remportant le match avec un score de 1-3, les visiteurs ont rejoint le lot des équipes qualifiées aux quarts de finale de la coupe du Trône. Une défaite couplée à une élimination qui a provoqué la colère des supporters de l’équipe locale.
Dans sa livraison du 22 mars, le quotidien Al Akhbar revient sur les actes de hooliganisme qui ont marqué ce match de huitième de finale de la coupe du Trône. Le journal rapporte des actes de vandalisme, des jets de pierre et l’utilisation d’armes blanches. Des scènes qui rappellent les événements tragiques survenus deux semaines plus tôt au complexe Moulay Abdellah de Rabat.
Ces actes de violence se sont vite transformés en confrontation avec les forces de l’ordre: plusieurs agents d’autorité ont été blessés, constate le quotidien. Les citoyens se trouvant près du stade Adrar n’ont pas échappé à ces actes de violence, puisqu’ils ont été, eux aussi, victimes de jets de pierre. Des actes de dégradation de biens publics et privés et la détérioration de plusieurs véhicules de service ont été constatés. Selon le journal, cette rencontre s’est soldée par des dizaines d’interpellations, dont celles de mineurs.
Selon les sources du quotidien Al Akhbar, les forces de l’ordre ont perdu le contrôle face aux actes de violence perpétrés par les supporters gadiris. Leurs plans préparés en amont pour contourner le hooliganisme se sont révélés vains face à l’agitation des supporters, visiblement remontés contre la défaite et l’élimination de leur équipe de cœur. Une situation qui a poussé certains agitateurs à commettre ces actes de violence.