La soif guette plusieurs régions du Royaume

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Revue de presseKiosque360. La pénurie des ressources hydriques est doublement ressentie par les habitants des régions Marrakech-Safi et Drâa-Tafilalet, qui doivent répondre à la demande croissante en eau potable et satisfaire les besoins d’irrigation agricole.

Le 29/06/2020 à 20h55

Le Maroc semble se diriger vers une nouvelle vague de stress hydrique. C’est ce qui ressort d’un article publié par le quotidien Al Massae qui, dans son édition jour, évoque l’éventualité d’une grave sécheresse guettant plusieurs régions du Maroc, en particulier les régions Marrakech-Safi et Drâa-Tafilalet, en raison du manque cruel de ressources hydriques.

Le journal rapporte, en s'appuyant sur une source basée à Safi, que plusieurs petits patelins et villages relevant du domaine rural n’ont toujours pas été équipés en points d’approvisionnement en eau potable. Cette situation est aussi le propre de ces petites agglomérations situées non loin d’Essaouira, où les populations doivent parcourir des kilomètres pour s’approvisionner en eau suite à l’épuisement de leurs réserves traditionnelles. A cela s’ajoute la chaleur de la période estivale combinée au manque absolu d’eau, ce qui complique la situation des éleveurs en particulier, notamment quant au stockage de cette ressource vitale.

Plusieurs représentants et élus locaux alertent sur l’imminence d’une sécheresse prolongée et la rareté de l’eau au niveau des Sekayates, où les règles de distanciation sociales ne sont d'ailleurs pas respectées. Ce qui en fait, au passage, des foyers de contamination potentiels en cette période de crise sanitaire.

La région de Drâa-Tafilalet souffre, pour sa part, d’un déficit chronique d’eau à cause des manques de précipitations. S’y ajoute l’exploitation effrénée des nappes phréatiques de la région, véritables réservoirs naturels. Les nappes, qui constituent la principale source d’approvisionnement de la population en eau, subissent une baisse non négligeable, indique le journal. La pénurie des ressources hydriques est doublement ressentie par les habitants, qui doivent satisfaire les besoins d’irrigation agricole et répondre à la demande croissante en eau potable.

Plusieurs observateurs s’attendent à une aggravation de la situation et n’écartent pas l’éventualité de phénomènes extrêmes comme la sécheresse. Certes, le retard des précipitations pèse a priori sur toutes les régions du Royaume, mais à des degrés différents. A fin 2019, le cumul pluviométrique a chuté de près de 38% à 124,5 mm par rapport à la campagne précédente et de 13,6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. 

Selon les données de la dernière note de conjoncture pour l'année 2019, ce niveau correspond à «un taux de remplissage des barrages à usage agricole de 47,6%, au lieu de 60,2% une année auparavant».

Par Maya Zidoune
Le 29/06/2020 à 20h55