La région Fès-Meknès s’engage dans un vaste chantier de modernisation de la gestion des déchets ménagers et assimilés, à travers une convention-cadre adoptée récemment pour la période 2025-2034.
L’objectif: restructurer l’ensemble du système régional, en créant de nouveaux centres techniques d’enfouissement et de valorisation et en réhabilitant les sites existants selon des normes environnementales strictes.
Parmi les priorités figurent la lutte contre les effets nocifs du lixiviat, ce liquide toxique issu des déchets qui menace particulièrement les sols et les nappes phréatiques autour de la ville de Fès.
Fermeture des décharges sauvages
Dans une déclaration à Le360, Bouchra Abou Zaid, présidente de la commission du développement économique, social, culturel et environnemental du Conseil régional, a précisé que «cette convention a été signée lors de la session ordinaire du Conseil tenue à Sefrou». Elle réunit la région, la wilaya de Fès-Meknès, ainsi que plusieurs ministères, dont ceux de l’Intérieur, des Finances, de la Transition énergétique et du Développement durable.
Le projet prévoit la création de quatre nouveaux centres d’enfouissement technique, des unités de valorisation des déchets, ainsi que 31 opérations de fermeture ou de réhabilitation de décharges sauvages dans l’ensemble de la région. Il s’inscrit pleinement dans les objectifs du Programme national de valorisation des déchets ménagers lancé en 2023.
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«Ce projet vise à éradiquer définitivement les décharges anarchiques et à transformer la gestion des déchets en une opportunité économique, en valorisant les déchets comme source d’énergie ou de matériaux recyclables», souligne Bouchra Abou Zaid.
La convention prévoit également, dans ses prochaines étapes, la définition précise des sites d’implantation, la désignation des porteurs de projets ainsi que la signature d’accords spécifiques pour assurer le suivi et la bonne exécution des travaux.
Sur le plan du financement, le ministère de l’Intérieur s’engage à accompagner la réalisation du programme avec une contribution de 197 millions de dirhams, répartie sur douze ans, en fonction de l’avancement des chantiers et sur la base de rapports détaillés. Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable injectera, pour sa part, 133 millions de dirhams sur la même période, tandis que la région Fès-Meknès apportera 47 millions de dirhams, débloqués selon un calendrier prédéfini.







