La décision du ministère de l’Enseignement supérieur de réduire la durée de formation des médecins généralistes de 7 à 6 ans a suscité une grande controverse aussi bien au sein du Parlement que sur les réseaux sociaux. Dans son édition du lundi 21 février, le quotidien Al Massae rapporte que, pour combler le déficit en personnel médical, des présidents de groupements parlementaires ont proposé de créer des facultés de médecine et un centre hospitalier universitaire (CHU) dans chacune des 12 régions du Maroc. Des structures, disent-ils, qui vont former un grand nombre de médecins dans toutes les régions du pays dont seules cinq disposent, aujourd’hui, d’une faculté de médecine et d’un CHU.
Des acteurs actifs sur les réseaux sociaux estiment que la réduction de la durée de formation des médecins est un acte isolé qui ne suffit pas, à lui seul, à pallier le manque en personnel médical et qu’il faut qu’il soit renforcé par des mesures d’accompagnement parallèles.
Le quotidien Al Massae rapporte que des députés ont proposé l’optimisation des ressources humaines en adoptant une approche globale par la mise en œuvre de plusieurs actions et procédures. Le député Mustapha Ibrahimi, membre du groupement du PJD à la Chambre des représentants, indique que des mesures incitatives pousseront des médecins à obtenir leur accréditation pour former les étudiants en médecine. Des mesures, ajoute-t-il, qui vont dégager près de 300 encadrants pour rattraper le déficit en ressources humaines. Il a appelé à doubler le nombre du personnel médical qui ne dépasse pas aujourd'hui 23.000 médecins. Un chiffre qui est très en deçà des critères de l’OMS qui recommande 13 médecins pour 10.000 habitants, sachant que la moyenne au Maroc ne dépasse pas 7,2 médecins pour le même nombre d’habitants, souligne le député Mustapha Ibrahimi.
Par ailleurs, un appel a été lancé pour désigner, parmi les médecin supervisant un service dans un hôpital public, les cadres spécialisés dans la formation des internes en médecine pendant leur période de stage.