En réponse à la question orale d’un député à la première Chambre du Parlement, Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a confirmé que la production d’olives au Maroc, qui poursuit son déclin, ne dépasserait pas 950 millions de tonnes cette année.
La quantité produite en cette saison équivaut à une baisse de 11% comparativement à l’an dernier et, surtout, à une baisse de 40% comparativement aux productions moyennes des années dites «normales», qui ont précédé.
Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 30 octobre, pour le ministre, c’est «la succession d’années de sécheresse qui a fortement impacté la chaîne de valeur de production d’olives, et même les zones irriguées n’y ont pas échappé», en raison des vagues de fortes chaleurs qui ont caractérisé les années écoulées.
En conséquence, la faible production d’olives impactera inéluctablement la production de cette huile.
Ahmed El Bouari a par ailleurs affirmé aux députés de la première Chambre que seuls 90.000 tonnes d’olives pourront être produites, alors que la consommation nationale annuelle est comprise, en moyenne, entre 130.000 et 140.000 tonnes.
Afin d’éviter que cet écart entre l’offre et la demande ne se traduise par une très forte envolée des prix des olives et de l’huile d’olive, le ministre de l’Agriculture a rappelé que le gouvernement avait décidé de suspendre les droits d’importation sur différentes sortes d’huiles d’olive, celles répertoriées comme étant «vierges» et «extra-vierges», afin, écrit le quotidien, «de combler les manques sur le marché local».
Le ministre a toutefois insisté sur le fait que des contrôles très stricts seront appliqués sur ces importations, afin de s’assurer «de la qualité des produits introduits sur le marché», atteste Al Ahdath Al Maghribia, qui précise que «de nouvelles mesures devraient être mises en place pour juguler les exportations nationales de ce produit, comme l’instauration d’un système d’autorisation pour certaines catégories d’huiles, ainsi que pour les quantités pouvant être expédiées à l’étranger».
Le quotidien estime donc que «la crise de l’olive, et, partant, de l’huile d’olive, n’est pas prête de s’estomper», et rappelle que «les prix de [l’huile d’olive] ont plus que doublé ces dernières années sur le marché national, la rendant parfois inaccessible à certaines catégories de la population».