La première association des minorités athées et homosexuelles voit le jour

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Revue de presseKiosque360. Un Collectif représentant les minorités religieuses et sexuelles a tenu son Assemblée générale constitutive. Il prépare son dossier juridique pour obtenir l’autorisation de créer la première association marocaine de défense des athées et des homosexuels.

Le 26/12/2016 à 21h13

Des militants qui luttent contre la criminalisation et la discrimination des minorités sexuelles et religieuses sont sur le point d’obtenir la reconnaissance des autorités marocaines. Une association de défense des droits des minorités persécutées pour leurs croyances religieuses ou leur orientation sexuelle devrait donc voir le jour.

Akhbar Al Yaoum affirme, dans son édition du mardi 27 décembre, qu’un Collectif représentant ces minorités a tenu son Assemblée générale constitutive, samedi dernier; au siège de l’instance marocaine des droits de l’Homme, à Rabat. Vingt-quatre membres ont été élus, dont quinze dans le Conseil administratif et neuf au niveau du Bureau exécutif.

Tarik Naji, fondateur du Collectif, explique dans des déclarations à Akhbar Al Yaoum que tous les membres ont entamé, juste après leur élection, la préparation du dossier juridique qui sera soumis aux autorités. Cependant, il a refusé de révéler le nombre d’homosexuels faisant partie de l’association. Il assure qu’en plus de ces derniers, l’association compte parmi ses adhérents des athées et des chiites. «Notre association n’appellera pas à l’abandon de l’islam. Nous respectons toutes les religions et nous ne créerons pas la sédition», précise Tarik Naji. «Notre objectif est de valoriser l’être humain pour que chacun bénéficie de ses droits sans porter atteinte aux droits de l’autre», ajoute-t-il en appelant tous ceux qui doutent des objectifs de l’association à lire son texte fondateur.

Selon la même source, l’Assemblée constitutive s’est tenue en présence des membres du Collectif Aswat, de l’Instance marocaine des droits de l’Homme, de l’association Jeunes réformateurs, ainsi que de plusieurs organisations actives dans le domaine des droits de l’Homme.

Par Fayza Senhaji
Le 26/12/2016 à 21h13