Dans un communiqué publié le samedi 19 juillet, la FNAC a exprimé son adhésion totale à la mesure gouvernementale visant à réduire le coût des médicaments, qualifiant cette initiative d’«audacieuse» et de «conforme au droit constitutionnel des citoyens à la protection sanitaire».
La Fédération a néanmoins fait part de sa stupéfaction face à la réaction de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM), qui a menacé de déclencher une grève nationale accompagnée de la fermeture des officines en signe de protestation, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce lundi 21 juillet.
La FNAC condamne fermement ces «manœuvres de pression exercées sur le gouvernement», y voyant une entrave au bon fonctionnement des pharmacies et, plus grave encore, une menace pour la sécurité pharmaceutique et la santé publique.
Elle rappelle que l’ajustement des tarifs ne saurait porter atteinte à la dignité des professionnels du secteur.
Bien au contraire, une telle mesure s’inscrit, selon elle, dans le respect de l’éthique professionnelle et des principes du service public.
Le communiqué souligne avec force que «l’accès à des soins abordables n’est point un privilège, mais un droit fondamental, garanti par la loi».
À cet égard, la FNAC en appelle au Conseil de la concurrence et aux autorités compétentes pour qu’ils enquêtent sur d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles au sein du secteur pharmaceutique et luttent contre toute forme de monopolisation.
Rappelons que la FNSPM avait, dans un communiqué daté du 17 juillet, fustigé la version actuelle du projet, dénonçant un «tournant dangereux dans la réforme du système pharmaceutique», relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Les syndicats reprochent notamment au ministère d’avoir mis un terme «unilatéralement» aux concertations, sans tenir compte, affirment-ils, des conclusions issues de la démarche participative.
Pour sa part, le ministre de la Santé a défendu devant le Parlement cette révision profonde des mécanismes de tarification, présentée comme un moyen d’équilibrer le pouvoir d’achat des citoyens et l’accès aux traitements innovants.







