Répondant à une question écrite du groupe haraki (MP) à la Chambre des représentants, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a indiqué que, durant la période allant du 1er Janvier 2020 à fin mai 2023, les services de sécurité avaient enregistré 200 affaires relatives à la drogue «Lboufa». Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 3 août, que Laftit a souligné que les services de police avaient procédé à la saisie de trois kilogrammes de cette drogue et à l’arrestation de 282 individus qui ont été déférés devant la justice.
Le ministre a, par la suite, évoqué le traitement sécuritaire des crimes liés aux stupéfiants, surtout aux abords des établissements scolaires. Les interventions des services de police, poursuit-il, dans les alentours des écoles au cours de la saison scolaire précitée, ont permis de traiter 3.870 affaires ponctuées par l’interpellation de 286 suspects. Il a, en outre, précisé que les interventions de la police visaient à réduire l’offre en renforçant la surveillance au niveau des zones frontalières, ainsi que lors des contrôles routiers pour lutter contre le trafic de drogue. La réduction de l’offre s’opère aussi par des campagnes d’assainissement et le renforcement de la surveillance des lieux publics fréquentés par les jeunes et les mineurs, indique Laftit.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le ministre a indiqué que le traitement englobait aussi la campagne de sensibilisation des jeunes sur les dangers de la consommation des stupéfiants, notamment dans les rangs des élèves. Cette campagne, ajoute Laftit, a touché 713.782 élèves au cours de la saison scolaire 2022/2023 à travers le ciblage de 8.675 établissements scolaires et avec la participation de 2.971 associations. Il faut rappeler que les autorités sécuritaires de la wilaya de Casablanca ont effectué des descentes dans les repaires de fabrication et de vente de la drogue Lboufa à Hay El Hassani et Ain Sebaa. Ces opérations ont permis d’arrêter plusieurs suspects en possession de cette drogue.
Par ailleurs, les éléments de la gendarmerie royale ont lancé des campagnes d’assainissement dans les périphéries de Casablanca pour procéder à l’arrestation de trafiquants de stupéfiants. L’une d’elle a permis d’interpeller un baron de la drogue et ses complices, ainsi que la saisie de sommes d’argent d’un montant total de 3 millions de dirhams. Pour rappel, la drogue Lboufa, ou crack, surnommée aussi la «cocaïne des pauvres», est un résidu de cocaïne cuit à feu doux avec des produits chimiques parmi lesquels on trouve l’ammoniac. Cette drogue, qui est consommée par inhalation ou coûte entre 600 et 800 dirhams le gramme et provoque chez le toxicomane tristesse, hallucinations et dépression.