«Sur cinq personnes prises en charge par une ambulance, quatre décèdent avant leur arrivée à l’hôpital», a révélé Abdelhamid El Mouadden, président de l’association nationale des services d’ambulances et d’assistance (ANSAM). Et de préciser dans une déclaration à l’hebdomadaire la Vie Eco dans sa dernière livraison que «les professionnels du secteur sanitaire privé au Maroc sont en détresse».
Cette situation chaotique se répercute directement sur l’élément humain. Les cahiers de charges du métier d’ambulancier ne sont pas respectés et certaines entreprises dans le domaine exercent sans aucune autorisation, en mettant à profit «les lacunes d’ordre législatif et réglementaire qui minent le secteur», écrit l’hebdomadaire.
La question de la formation et des compétences est également soulevée. A Casablanca, «il a fallu attendre 2020 pour que la ville se dote enfin d’un cahier de charges propre au secteur ambulancier», indiquent les sources de l’hebdomadaire.
«Le secteur emploie environ 1.800 ambulanciers, dont seule la moitié dispose d’un certificat d’ambulancier dans la région de Casablanca», a fait savoir le président de l’association nationale des services d’ambulances et d’assistance. De même, a-t-il précisé, dans la capitale économique du pays, le secteur compte «1.400 ambulances, dont 30% appartiennent à la catégorie des véhicules médicalisés (type A)».
Après cet état des lieux, poursuit l’hebdomadaire, le président de l’ANSAM propose une mise à niveau graduelle. «Toute société d’ambulances doit avoir un infirmier dans son équipe pour gérer le matériel médical et communiquer les conseils en cas d’urgence par téléphone. Car l’urgence commence sur le lieu de l’accident et non pas à l’arrivée à l’hôpital», a-t-il souligné.







