L’imam marocain Mohamed Toujgani, le plus célèbre en Belgique, ne prêchera plus sur le sol belge. Il a été accusé d’atteinte «à la sécurité nationale», notamment pour avoir appelé à «brûler des Juifs» dans une vidéo, L’information a fait, jeudi, l’objet d’un communiqué gouvernemental et d’une déclaration du secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration, Sammy Mahdi. Mais sans préciser la date de mise en application de cette décision.
S’exprimant devant les députés de son pays, le ministre belge a fait savoir que l’imam n’était «en ce moment pas sur le territoire belge», sans donner d’autres précisions sur son sort, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 15 et 16 janvier.
Dans le même sillage, Sammy Mahdi a ajouté que l’imam mis en cause était probablement «le prédicateur le plus influent de Belgique». Et de préciser que l’interdiction de séjour, pour «extrémisme», porte sur une durée de dix ans. L’imam marocain, poursuit le quotidien, prêchait jusqu’à l’année dernière à la mosquée Al-Khalil à Molenbeek, l’un des plus grands lieux de culte musulman de Belgique.
La zone constituait également le refuge d’extrémistes, notamment ceux impliqués dans des attentats en France, indiquent les sources du quotidien. La décision des autorités belges est un message à tous ceux qui tentent de semer la haine, de diviser le pays et de menacer sa sécurité, a ajouté le ministre belge sur les réseaux sociaux.
Cette décision, poursuit Assabah, pourrait faire l’objet d’un recours par les avocats de l’imam, qui est établi en Belgique depuis 40 ans, et où il a une femme et des enfants. Ses partisans, qui ont révélé que la vidéo en question date de très longtemps, évoquent l’hypothèse d’un règlement de comptes orchestré par des parties de certains pays du Golfe. Ces parties, indique le journal, auraient collaboré avec les services secrets belges en leur fournissant de fausses informations sur l’imam marocain.