Cela ressemble aux prémices d’un grand scandale de détournement qui pourrait secouer la commune de Ksar El Kébir. Des élus locaux viennent de dévoiler la disparition mystérieuse d’équipements médicaux et paramédicaux offerts par des MRE en 2017 à la ville.
C’est Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du mercredi 1er mars. D’après le journal, des élus s’en sont directement pris au président de la commune, «l’accusant de la disparition de ce lot». Comme l’explique le journal, c’est une lettre, adressée par ces élus il y a quelques jours au Wali de la province qui a levé le voile sur cette affaire. Il y est mentionné que des MRE ont fait don, il y a plus de cinq ans, de ces équipements à la ville de Ksar El Kébir, mais cette dernière n’en a jamais profité. La cause, selon eux, serait «le président de la commune et la manière avec laquelle il a géré la réception de ce don», souligne le journal.
Dans cette lettre, ajoute le quotidien, les élus expliquent que le président a bien accusé réception du lot en question, comme le prouve une lettre de remerciement datant du 8 janvier 2018 qu’il a adressée aux donateurs. Sauf qu’au lieu de stocker ces équipements dans l’un des dépôts de la commune, en attendant de décider de son affectation, «il aurait choisi de le déposer dans le hangar d’un promoteur immobilier». Depuis, selon les affirmations des élus «la question de l’affectation de ces équipements n’a jamais été soumise à discussion au niveau du Conseil communal, ce qui constitue une infraction aux dispositions réglementaires en vigueur».
Dans leur lettre au Wali, ces élus affirment qu’il y a un manque à gagner pour l’Etat du fait que cette la donation a bénéficié d’exonérations des droits de douane et au regard du fait que la ville n’en a pas profité». Les élus vont encore plus loin en parlant «de fraude fiscale, vu que les équipements ont finalement été utilisés en dehors de l’usage auxquels ils étaient destinés initialement».
On n’en saura pas plus sur ce qu’il est advenu de cet équipement. Cependant, les accusations portées par les élus au président de la commune laissent comprendre que «les équipements en question ont été importés au Maroc sous forme de dons, dans l’objectif d’échapper aux obligations douanières ».