Khemisset: arrestation de deux Subsahariens accusés d’avoir kidnappé le gardien de la villa d’un préfet de police

A l'occasion de l'aïd Al-Fitr 2021, les détenus seront à nouveau autorisés à recevoir des paniers alimentaires de leur famille.

A l'occasion de l'aïd Al-Fitr 2021, les détenus seront à nouveau autorisés à recevoir des paniers alimentaires de leur famille. . DR

Revue de presseKiosque360. Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat a placé lundi dernier, en détention préventive, un Sénégalais et une Guinéenne accusés d’avoir kidnappé le gardien d’une ferme appartenant à un ex-préfet de police. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 15/03/2022 à 21h22

Les services de la gendarmerie d’Oulmès (province de Khemisset) ont déféré, lundi dernier, devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat, deux Subsahariens accusés de constitution d’une bande criminelle, d’enlèvement et de séquestration. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 16 mars, que les deux prévenus, un Sénégalais et son amie guinéenne, avaient kidnappé un ressortissant sénégalais qui travaillait comme gardien dans une ferme appartenant à un ex-préfet de police. Des sources proches de l’enquête indiquent que le magistrat a présenté, le jour même, les deux accusés au juge d’instruction qui les a poursuivis pour les chefs d’inculpation précités et les a placés en détention provisoire. 

Auparavant, les éléments de la gendarmerie avaient reçu une plainte du préfet de police indiquant que le gardien qui travaillait dans sa ferme avait été kidnappé et séquestré par des inconnus qui exigeaient une rançon pour le libérer. Le plaignant a souligné qu’il avait reçu une communication téléphonique dans laquelle la victime appelait au secours, avant que les ravisseurs ne se mettent à proférer des menaces en réclamant une somme de 35.000 dirhams.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que le principal accusé et son amie ont retenu le gardien durant trois jours, dans un appartement où ils l’auraient torturé et obligé à contacter son employeur et ses frères résidant en Italie et en Libye pour leur demander de payer la rançon. Les mêmes sources affirment que les deux ravisseurs n’ont pas nié les faits mais ont contesté les actes de torture. Ils ont précisé que les blessures qu’il présentait sur le visage et à la tête étaient dues à sa chute dans les escaliers, quand il avait tenté de fuir. Les deux accusés ont, toutefois, justifié leur acte en affirmant que l’argent réclamé était en fait une somme que la Guinéenne avait remise, en février dernier, à la victime en contrepartie de son intervention pour l’aider à immigrer en Espagne. 

La mise en cause a indiqué qu’elle s’était déplacée spécialement de Tanger à Khemisset à cet effet. Le gardien, poursuit-elle, lui aurait fait savoir qu’il connaissait des personnalités influentes qui pourraient lui assurer la traversée vers l’Espagne par avion ou par bateau. Des accusations que le gardien a catégoriquement niées lors de son audition par les gendarmes qui ont entendu, aussi, la version de l’ex-préfet de police ainsi que celle d’un autre gardien de la ferme.

Par Hassan Benadad
Le 15/03/2022 à 21h22