Ils sont, en tout, 25, ont agi le visage dissimulé par une cagoule, et ciblé, au cours de leurs méfaits, des hommes d’affaires et d’importants fonctionnaires, en leur faisant miroiter l’obtention à moindres frais d’importantes quantités de devises étrangères.
Leur mode opératoire? Assabah de ce mardi 10 octobre 2022 le décrit: certains membres de cette bande criminelle informaient leurs victimes, sur lesquelles ils avaient jeté leur dévolu, que «des bergers [avaient] trouvé par hasard, près des plages de Moulay Bousselham, dans la province de Kénitra, une grande quantité de devises étrangères, des caisses remplies d’euros, qu’ils désiraient revendre».
Dès que les victimes, ainsi appâtées, arrivaient sur les lieux, des membres de cette bande criminelle leur remettaient quelques billets du prétendu «trésor» qu’ils avaient prétendument trouvé, pour qu’ils aillent en vérifier l’authenticité au bureau de change le plus proche.
Les billets s’avéraient authentiques, vérification faite, et l’avidité des victimes n’en devenait que plus grande.
Selon des interlocuteurs interrogés par Assabah, «les membres de cette bande criminelle passaient ensuite au stade des négociations du prix de l’ensemble des prétendus billets, et un rendez-vous était par la suite fixé dans une forêt proche de la commune Dar Belamri, entre Tifelt et Sidi Yahya El Gharb, pour conclure cette transaction», en fait une vraie arnaque.
Le jour dit, précise le quotidien, «les victimes arrivaient au lieu du rendez-vous, avec l’argent nécessaire qui leur permettrait, le croyaient-ils, d’acheter cette importante quantité de devises étrangères».
Mais une fois que leurs victimes se retrouvaient sur le lieu du rendez-vous, explique Assabah, «les membres de la bande, cagoulés, les menaçaient d’armes blanches, les agressaient, les violentaient, les séquestraient, non sans leur soutirer tout l’argent qu’ils avaient apporté, avant de les abandonner dans une zone déserte, entre Tifelt et Sidi Yahya El Gharb».
Parmi leurs victimes, indiquent les interlocuteurs d’Assabah, «des hommes d’affaires et de hauts fonctionnaires de Tanger, Casablanca, Rabat, Salé, Meknès, Fès, Kénitra et d’autres régions».
D’après Assabah, cette escroquerie à grande échelle «commençait par la recherche des numéros des téléphones des victimes, soigneusement choisies parmi des hommes d’affaires ou de hauts fonctionnaires». Ceux-ci étaient contactés par un membre de cette bande criminelle, qui se faisait passer pour le porte-parole de bergers ayant trouvé par le plus grand des hasards une importante somme d’argent en devises étrangères.
Au cours de cette communication téléphonique préalable, explique le quotidien, «les agresseurs demandaient à leurs victimes de leur apporter des cartes de recharge téléphoniques, ainsi que des comprimés pour soulager les maux de tête, car, leur expliquaient-ils, ils vivaient dans des zones reculées».
C’était là leur mode opératoire, afin de faire croire qu’il s’agissait vraiment de bergers… Qui se transformaient, quand leur piège bien ficelé se refermait sur leurs très crédules victimes, en de redoutables agresseurs.