La tension dans le secteur de la justice au Maroc s’intensifie. Une nouvelle grève nationale de six jours a été annoncée par la Fédération nationale du secteur de la justice (FNSJ) et le Syndicat démocratique de la justice (SDJ). Ce nouveau débrayage, selon un communiqué de la fédération, est justifiée par l’absence de mesures positives prises de la part du gouvernement concernant le dossier des greffiers, malgré la tension persistante depuis plus de six mois.
Les grèves sont prévues les 1er, 2 et 3 octobre puis les 8, 9 et 10 octobre 2024. Ces actions concerneront tous les tribunaux, centres judiciaires, sous-directions et centres d’archivage du royaume.
Après l’échec des projets de restructuration des tribunaux, des directions régionales et des centres d’archivage, le retard dans le traitement des demandes de mutation et l’annonce tardive du concours professionnel pour l’insertion des diplômés, l’appel au gouvernement est renouvelé.
Les centrales syndicales espèrent qu’une réponse rapide du gouvernement permettra de rétablir le climat social et de résoudre le dossier revendicatif, évitant ainsi des tensions nuisibles à la continuité des services judiciaires.
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Dans le même communiqué, la fédération salue «l’engagement conscient et responsable des employés dans la lutte pour leurs droits» et les exhorte à «poursuivre l’élan revendicatif et à renforcer leur cohésion, en défense de leur dossier».
Le mois de septembre a été ponctué de grèves. Les premières ont eu lieu les 3, 4 et 5 septembre. Elles ont été suivies par de nouvelles grèves les 10, 11 et 12 septembre. La Fédération nationale du secteur de la justice a également observé une grève les 18 et 19 et les 24, 25 et 26 septembre. Le Syndicat démocratique de la justice, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a aussi rejoint ces journées de protestation.