Le député Yassine Radi, son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien devront comparaître, ce mercredi 6 septembre, à une première audience devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat. L’ouverture du procès intervient alors que l’affaire concernant les accusés précités connaît de nouveaux rebondissements, comme le révèle Assabah dans son édition du jour. La publication affirme, en effet, que le député ne sera finalement pas poursuivi pour tentative d’homicide, après que les résultats de l’enquête ont convaincu le juge d’instruction de ne pas retenir ce chef d’accusation. En revanche, d’autres chefs d’accusation tout aussi graves ont été maintenus, à savoir: débauche, dissimulation de preuves, entrave à la justice, fausses déclarations.
L’accusé sera, en outre, poursuivi pour non-assistance à personne en danger. Pour ce qui est de son ami, la publication affirme que le juge d’instruction a transformé l’accusation de tentative d’homicide en agression préméditée ayant conduit à un handicap. Il sera aussi poursuivi pour incitation à la débauche, au même titre que les deux jeunes femmes et le gardien également poursuivis. Comme le précise le journal, il a été décidé de poursuivre trois des cinq individus en état d’arrestation en raison de la gravité des faits qui leur sont reprochés.
Pour rappel, l’affaire a éclaté lorsqu’une jeune femme, qui était en compagnie des deux hommes, a été poussée de l’étage d’une villa appartenant au député Yassine Radi, à Rabat. Après son transfert à l’hôpital, il a été constaté que la victime avait subi, suite à sa chute, des blessures qui lui causeront un handicap permanent. On lui a, en effet, diagnostiqué une fracture de la colonne vertébrale, ce qui l’a d’ailleurs contrainte à se déplacer au tribunal en fauteuil roulant.
Assabah nous apprend, par ailleurs, que les accusés ont tenté d’étouffer l’affaire en promettant à la victime de s’occuper de ses frais d’hospitalisation et lui ont proposé une somme d’argent pour qu’elle ne porte pas plainte. Mais sa mère a catégoriquement refusé cet arrangement et a décidé de recourir à la justice. Une fois l’enquête ouverte par la police judiciaire, ajoute le quotidien, les principaux accusés ont tenté de dissimuler les preuves de cet incident, sauf que les enquêteurs ont pu lever le voile sur ce qui s’était passé grâce, entre autres, à des analyses techniques sur les téléphones des concernés, qui ont par la suite été confrontés aux faits qui leur étaient reprochés.
Cela n’a cependant pas suffi à faire avouer les deux hommes, dont les familles sont intervenues pour recruter des avocats connus. Sur un autre registre, Assabah précise que, pour l’heure, aucune décision n’a encore été prise concernant le siège du député Yassine Radi. Le quotidien explique que le président de la première Chambre attend de connaître la décision de la justice dans cette affaire avant de décider de déclarer, ou pas, le siège du député vacant.