Du 6 au 8 août, les greffiers répondent favorablement à l’appel d’un syndicat relevant du département de la Justice et se mettent en grève pendant trois jours. Ce débrayage vient dénoncer l’indifférence continue du gouvernement à l’égard des fonctionnaires du ministère de la Justice.
Le même syndicat met en garde l’Exécutif contre «son silence à l’égard des doléances des fonctionnaires affiliés au ministère de la Justice, ainsi que contre le favoritisme dont bénéficient les fonctionnaires de certains départements au détriment de leurs confrères». «Les conséquences de ce silence et ce traitement de faveur seraient très graves», alerte le syndicat.
Cela étant, le syndicat annonce qu’il maintient son attachement au contenu de l’accord conclu avec le ministère de la Justice, le 9 mai 2023, et qui porte notamment sur la modification du statut fondamental régissant le métier de greffier, ainsi que la modification d’autres décrets à même d’assurer l’exercice de ce travail dans les meilleures conditions.
Les greffiers formulent plusieurs revendications, notamment la reconnaissance juridique et matérielle du secrétariat-greffe et l’amélioration de la situation professionnelle et matérielle des greffiers.
Ce n’est pas la première fois que les greffiers font grève. Leurs débrayages successifs ont un temps paralysé les tribunaux du Royaume. A chaque grève, ils dénoncent le véto apposé par le ministère de l’Economie et des finances et par le ministère chargé de la réforme de l’administration publique au projet de statut fondamental de leur métier.